Le fantôme du cinéma français

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Le journaliste Nicolas d’Estienne d’Orves nous révèle “Ce que l’on sait de Max Toppard”, réalisateur méconnu qui aurait traversé toute l’histoire du cinéma.

On dit qu’en contemplant certains tableaux, on a l’impression de pouvoir y entrer. N’est-ce ce pas une des caractéristiques de l’art de nous transporter “ailleurs”? Dans son dernier roman, Nicolas d’Estienne d’Orves applique cette réflexion au cinéma. Son récit se déroule à deux époques distinctes. En 1965, Caroline, jeune journaliste, doit écrire un papier sur une vieille salle du quartier des Halles à Paris, “Le Belphégor”. Peu à peu, un nom revient dans son enquête: Max Toppard… Né en 1899, ce fils d’un ingénieur en électricité réalise ses premiers films dès l’âge de six ans. Très vite, il multiplie les expériences, les recherches sur la lumière, se rendant compte de l’effet que ses images peuvent avoir sur les spectateurs. Après la mort tragique de son père, le jeune homme sera le témoin mais aussi l’acteur des débuts du cinéma en tant qu’art puis comme industrie. Il croisera et influencera les plus grands noms du septième art, que ce soit en France ou à Hollywood. Son nom n’apparaîtra pourtant nulle part, comme si l’histoire l’avait oublié. Pire: effacé! Mais au cours de son enquête, la jeune journaliste déterrera quelques mystères depuis longtemps enfouis, découvrant que Max Toppard a peut-être réalisé le film absolu…

Journaliste et écrivain, Nicolas d’Estienne d’Orves nous livre une histoire où le vrai et le faux se côtoient en permanence, laissant le soin au lecteur de décider si ce Max Toppard a existé ou s’il est seulement le fruit de son imagination. En reste un texte, déclaration d’amour à tous ces pionniers qui, du cinéma, réussirent à faire un art.

Nicolas d’Estienne d’Orves, “Ce que l’on sait de Max Toppard”, Albin Michel, 512 pages, 21,90 euros.

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