Jon Rahm, le phénomène

Jon Rahm a touché le pactole à Dubaï. © belgaimage

Décidément, Jon Rahm est un véritable ovni du golf. Agé d’à peine 25 ans, le champion espagnol renverse tout sur son passage et se profile déjà comme un futur numéro un mondial en puissance. En s’offrant, dimanche dernier, la grande finale de l’European Tour qui s’est disputée à Dubaï, le Basque a remporté le 10e titre de sa carrière professionnelle lancée en 2016, en même temps que Thomas Detry ! Et il a, au passage, empoché un véritable pactole : 3 millions de dollars pour sa victoire et 2 millions de bonus pour sa première place au classement européen de la saison.

Avec son physique de bûcheron (1,90 m sous la toise, 100 kilos sur la balance), le natif de Barrika, près de Bilbao, n’a pas le profil du golfeur classique. Mais à sa puissance athlétique naturelle, il ajoute un petit jeu exceptionnel, digne de ses compatriotes Severiano Ballesteros, José Maria Olazabal ou Sergio Garcia.

Inscrit à la fois sur les circuits européen et américain, J.R. fait feu de tout bois et collectionne les exploits. Cette saison, il a remporté un titre sur le PGA Tour (Nouvelle- Orléans) et trois sur l’European Tour (Open d’Irlande, Open d’Espagne et DP World Championship). Il a terminé 12e de la FedEx Cup (classement général de l’année sur le circuit américain) et a gagné la Race to Dubaï (classement général de l’année sur le circuit européen). Et ses statistiques sont affolantes. Songez que depuis ses débuts pros, il n’a loupé que 10 cuts en 85 tournois !

Le jeu de Jon Rahm est un mélange d’inspiration américaine – avec des drives surpuissants qui dépassent les 300 mètres – et latine – avec un panel très large de coups techniques autour des greens. Ce n’est pas un hasard s’il possède l’un des meilleurs puttings de la planète. Bref c’est un champion moderne et complet, un peu comparable à Brooks Koepka par son style et son efficacité.

A ce stade, il ne lui manque évidemment qu’un premier couronnement dans un tournoi du Grand Chelem. Aux yeux de tous les spécialistes, c’est juste une question de patience. Mais cette résistance commence à titiller l’orgueil du géant basque. Quatrième du Masters et du PGA Championship en 2018, troisième de l’US Open et du British Open en 2019, il a plusieurs fois frôlé le sacre lors des quatre Majors. Mais il n’a jamais réussi à porter l’estocade.

Pour l’heure, l’Espagnol pointe à la troisième place de la hiérarchie mondiale derrière Brooks Koepka et Rory McIlroy. Porté par son ambition, il n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. L’année 2020 pourrait bien être celle de sa prise définitive du pouvoir.

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