3 questions à Jean-Pierre Bissot

© PG /DAREM

directeur du Gaume Jazz Festival

Comment maintient-on l’intimité lors de la 34e édition d’un festival ?

On est davantage dans la convivialité que dans l’intimité, je crois. Le Gaume Jazz est un festival de proximité, familial, qui use de stratégie pour élargir les publics de jazz, notamment par les stages mis en place. La relation à l’auditeur tient plus du partage d’émotions que du business, malgré une fréquentation de 6.500 personnes l’année dernière.

Le Gaume Jazz 2018 est toujours sous le signe de l’ouverture…

Depuis toujours, on a essayé de faire un festival de jazz en évitant tout type d’intégrisme, nous ouvrant notamment au jazz world ou européen. Organisant en Belgique, par exemple, le premier concert de la Coréenne Youn Sun Nah, ou en faisant venir à Rossignol Tom Barman (dEUS) et Puggy qui font du rock comme des jazzmen (sourire). Le jazz se décline avec un nombre impressionnant de techniciens brillants, bon nombre ayant fait le Conservatoire.

Cette annéee, on note la venue du formidable Black Flower et d’un duo autour de John Coltrane, deux entités touchées par l’électronique…

Pas mal de projets jazz actuels baignent dans l’électronique, davantage en Flandre qu’en Wallonie. J’ai donc également envie de faire découvrir des talents flamands : Black Flower est vraiment singulier, développant une identité musicale très forte, un volume sonore original qui stimule la créativité. Quant au duo autour de Coltrane entre le DJ Jeff Mills, mythe techno de Detroit, et le saxophoniste français Emile Parisien, c’est un projet qui permet de découvrir toute la liberté du jazz.

Du 10 au 12 août. www.gaume-jazz.com

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