Les Belges qui souhaitent construire se préoccupent du réchauffement climatique

Une large majorité de Belges considèrent qu’un mode de vie durable et économe sur le plan énergétique est important. Ils reconnaissent également que des bâtiments plus compacts et plus hauts sont nécessaires, mais de préférence pas dans leur voisinage.

Les préoccupations face au réchauffement climatique se reflètent dans les projets de construction et de logement des Belges. C’est ce qu’il ressort du Real Estate Trust Barometer, une enquête menée auprès de 1.500 Belges par l’agence de relations publiques Bereal et le bureau de conseil WES. 85% des personnes interrogées sont ainsi prêtes à joindre le geste à la parole afin de se loger de façon plus durable et plus économe sur le plan énergétique.

La principale raison invoquée par ceux qui ne considèrent pas que l’efficacité énergétique d’une habitation est importante (15%) est son coût plus élevé. Selon Dajo Hermans, managing director de Bereal, le Belge est clairement intéressé par le logement durable mais il existe un seuil financier : “Une grande partie de cet investissement supplémentaire est hors de portée de nombreux Belges sur le plan budgétaire, notamment au moment de l’achat de leur immeuble. À cet égard, il incombe aux pouvoirs publics et au secteur d’informer encore plus et mieux la population à propos des éventuels coûts de rénovation, des primes éventuelles, du potentiel d’économies et des prêts énergétiques.”

Il ressort également de l’enquête que plus de la moitié des Belges (56%) préfèrent toujours acheter un logement existant que de bâtir une nouvelle construction. Les raisons sont les suivantes : la possibilité d’étaler dans le temps le coût de la rénovation, le prix d’achat quelque peu inférieur, les droits d’enregistrement moindres et le taux de TVA de 6% pour l’achat et la rénovation d’un logement existant (contre 21% pour les constructions neuves).

Plus de la moitié des Belges (61%) reconnaissent que des bâtiments plus compacts et plus hauts sont nécessaires dans les centres des villes et des villages pour que le marché reste “viable”, du moins tant qu’ils ne pèsent pas sur leur propre personne. En effet, 54% des répondants préféreraient qu’ils ne soient pas construits dans leur voisinage.

Problème d’image des agents immobiliers

Concernant la réputation du secteur immobilier et de ses professionnels, le Real Estate Trust Barometer indique que la confiance a légèrement diminué par rapport à l’année précédente. Près de 36% des Belges déclarent avoir une grande confiance dans le secteur immobilier dans son ensemble, contre respectivement 39% et 28% en 2017 et en 2016.

C’est toujours le notaire qui est le plus fiable selon 53% des Belges. Tout comme dans l’enquête précédente, l’architecte et le géomètre occupent les deuxième et troisième places. Pour la première fois, l’enquête s’est également penchée sur l’image de marque du syndic. 27% des Belges (soit plus de 1 sur 4) se montrent très positifs envers le gestionnaire de leur copropriété. Les agents immobiliers continuent de rencontrer des problèmes d’image de marque, tout comme les promoteurs. Seul un Belge sur trois leur fait confiance dans une mesure raisonnable à forte.

Traduction : virginie·dupont·sprl

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