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“Vive la révolution (digitale)!”

Les nouvelles technologies permettant la digitalisation ou la robotisation de processus de production, de connexions ou de tâches sont au coeur de l’actualité économique. En particulier, pour de nombreuses entreprises, il s’agit d’un réel défi : comment embarquer dans le train des nouvelles technologies ?

Ne pas le faire peut être lourd de conséquences : elles courent alors le risque de se faire dépasser par de nouveaux acteurs venant avec de nouvelles solutions. Mais appliquer les nouvelles technologies n’est pas simple. Cela a aussi un coût important. Et pourtant, ce n’est pas assez. Il ne s’agit pas, pour une entreprise, d’utiliser de nouveaux modes de communication digitale ou de se doter de nouveaux équipements informatiques pour faire partie de la révolution digitale. Il ne suffit pas, pour un commerce, de se doter d’une plateforme de commerce en ligne pour être à la page en matière de nouveaux modes de consommation. Les nouveaux horizons qu’ouvre la révolution digitale nécessitent avant tout de penser digital, une feuille de papier et un crayon à la main s’il le faut !

Opérer cette révolution de pensée n’est pas simple, car nous avons majoritairement été formatés dans l’ancien mode de fonctionnement. On peut donc essayer de s’adapter ou d’adapter les institutions dans lesquelles nous travaillons, mais ce n’est qu’une partie du chemin vers la ” nouvelle économie “. La capacité des futurs entrepreneurs et travailleurs à vraiment l’intégrer doit se travailler très tôt. En d’autres termes, l’enseignement et la formation doivent aussi opérer leur révolution digitale. Ici aussi, il ne s’agit pas uniquement de doter l’enseignement de nouveaux outils digitaux. Bien sûr, consacrer des budgets à des tableaux connectés dans les classes est intéressant. Pour avoir testé l’outil dans l’enseignement supérieur, cela apporte un vrai plus à la pédagogie. Des plateformes de partage de documents, d’exercices et de solutions entre les enseignants et les élèves ou les étudiants améliorent la communication, les échanges et espérons-le au moins marginalement la réussite. Mais tout ceci ne représente qu’une évolution technologique. L’enjeu est bien plus profond !

Les nouveaux horizons qu’ouvre la révolution digitale nécessitent avant tout de penser digital, une feuille de papier et un crayon à la main s’il le faut !

Une révolution digitale consisterait par exemple, comme le suggérait récemment l’économiste Philippe Defeyt dans un panel dont j’avais le plaisir de faire également partie, à installer une imprimante 3D dans chaque classe de 6e primaire. Il faudrait certes en plus former les enseignants aux bases du fonctionnement de ces appareils, et puis…laisser agir l’intelligence humaine. Imaginez moins de 10 ans plus tard l’avance technologique qu’auraient les jeunes qui auraient tous été confrontés à ce genre d’outils, qui auraient appris à les maîtriser, à apprendre leur langage de codage et de programmation. Imaginez leur capacité à créer, à trouver de nouvelles applications pour ces technologies, alors qu’ils auront baigné dès leur plus jeune âge dans le monde de demain. Cette idée est simplement géniale !

Qu’on ne dise pas que l’on n’a pas les moyens. Cela ne coûte certainement pas plus que du matériel informatique classique. Et de surcroît, c’est un enjeu qui mérite un priorité absolue. Qu’on ne dise pas qu’on n’a pas les connaissances pour former les enseignants. Il y a suffisamment d’entreprises actives dans le secteur des imprimantes 3D et de leur programmation en Belgique. On peut engager un dialogue avec elles pour qu’elles donnent les bases, les conseils, les formations nécessaires.

Ainsi, dans quelques années, peut-être que les jeunes n’auront pas profité d’un tableau connecté ou d’une tablette pour faire leurs calculs, mais ils auront en eux quelque chose qui leur donnera un avantage bien plus grand dans la vie de demain : ils sauront penser digital.

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