Une centaine de magasins Lidl toujours fermés

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Une centaine de magasins de Lidl, sur les 302 que compte l’enseigne en Belgique, étaient fermés samedi matin, indique Lidl. Les syndicats ont commencé à communiquer au personnel la proposition formulée la veille par la direction. Celle-ci vise à soulager la charge de travail sur le personnel, mais ne couvre que six mois dans l’attente de solutions structurelles. La proposition est soutenue par les syndicats chrétien et libéral, mais rejetée par l’organisation socialiste.

Une centaine de magasins Lidl sont fermés samedi, selon l’entreprise. Il s’agit du quatrième jour de grève au sein des magasins du hard discounter allemand.

“Nos délégués sont actuellement sur le terrain pour informer le personnel, tandis qu’une consultation en ligne a été lancée”, explique Johan Lippens, du syndicat chrétien LBC-NVK.

La direction a proposé vendredi un équivalent temps plein supplémentaire par magasin pour une durée de six mois. Pendant ce temps, syndicats et direction continueraient à négocier une solution structurelle.

Le syndicat chrétien entend défendre la proposition devant ses affiliés. “Quand vous voyez d’où l’on vient – la direction proposait seulement 8 heures supplémentaires par magasin – nous pouvons accepter cette dernière offre”, explique M. Lippens.

Les libéraux de la CGSLB soutiennent également les engagements obtenus dans la nuit de vendredi à samedi. “Nous informons le personnel”, explique Thomas Vanbiervliet. “Nous pouvons accepter ce texte comme point de départ pour des négociations approfondies.”

Le son de cloche est différent au sein du SETCa, qui a rejeté la proposition. “Le texte contient des avancées”, admet Myriam Delmée, vice-présidente de l’organisation. “Mais nous déplorons que la proposition ne porte que sur six mois.” Elle ajoute que le texte sera néanmoins présenté aux travailleurs, qui auront le dernier mot.

Direction et syndicats de Lidl ne sont pas parvenus à un accord

La réunion de conciliation entre syndicats et direction de la chaîne de supermarchés Lidl n’a pas permis d’aboutir à un accord, ont indiqué les trois syndicats à Belga peu après minuit, vendredi. Un texte proposé par la direction, que les syndicats rejettent, sera néanmoins soumis au vote du personnel dès samedi.

La rencontre avait démarré à 14h afin de tenter de résoudre le conflit social au sein de l’entreprise. Les travailleurs ont entamé cette semaine un mouvement de grogne dans le but de faire baisser la pression qu’ils subissent.

Vendredi, la direction a proposé aux syndicats d’ajouter un équivalent temps plein par semaine et par magasin (42 heures). Les syndicats regrettent néanmoins que cette mesure ne soit d’application que pour six mois. Le Setca souhaite prolonger les heures supplémentaires jusqu’à la conclusion d’une nouvelle convention collective de travail. “Nous pensons que cet élément va desservir les travailleurs”, a commenté Myriam Delmée, vice-présidente du Setca.

Les syndcats chrétien et libéral sont moins virulents et étaient prêts à soutenir la proposition de la direction, ont indiqué Thomas Vanbiervliet de l’ACLVB et Johan Lippens (LBC-CNE). L’accord était satisfaisant dans l’attente d’une “solution plus structurelle”, a souligné ce dernier.

La proposition de la direction a finalement été refusée.

Pour la porte-parole de Lidl, Isabelle Colbrandt, la direction a proposé une réponse “à toutes les demandes des syndicats”. Elle regrette que la conciliation ait échoué.

Le document sera néanmoins proposé aux travailleurs qui pourront l’accepter ou le rejeter. Leur réponse devrait être connue en début de semaine prochaine.

“Je n’exclus pas du tout des arrêts de travail demain (samedi, NDLR)”, a ajouté Mme Delmée.

Vendredi, 147 succursales Lidl étaient fermées dont 39 dans le Hainaut, 34 en province de Liège, 18 à Bruxelles et dans le Brabant wallon, 12 en province de Namur et une en province de Luxembourg.

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