Plus d’un travailleur belge sur 4 envisage de changer d’emploi

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La pandémie continue d’impacter notre vie quotidienne. Des remises en question qui mènent parfois à un changement d’emploi. 26% des Belges y songent selon un nouveau sondage.

La pandémie de COVID 19 qui sévit depuis plus de deux ans a des impacts considérables sur la vie des populations, et pas seulement d’un point de vue sanitaire.

Le confinement, qui nous a gardé enfermé chez nous pendant plusieurs mois, a été propice à une introspection. Une réflexion qui a parfois mené à un changement d’emploi. Une tendance qui s’est vérifiée dans les chiffres en Belgique, mais pas seulement.

Les jeunes et les Bruxellois davantage concernés

L’étude a été menée par Partena Professional, une agence belge d’entreprenariat, et Ipsos, une entreprise de sondage française. Elle révèle ainsi que 26% des travailleurs belges – soit plus d’un belge sur quatre – envisagent de changer d’emploi.

Les résultats de l’étude montrent également que les travailleurs bruxellois sont plus sensibles à cette idée. 51% d’entre eux déclarent y avoir pensé, contre 28% en Wallonie et 21% en Flandre.

Mais les chiffres sont bien plus élevés chez les plus jeunes couches de la population. Ainsi, 42% des 18-24 ans et 44% des 25-34 ans sont ouverts à l’idée de changer d’emploi. Et la Belgique n’est pas la seule à faire ce constat.

Radio Canada publiait un article en juin 2021 reprenant un sondage du Centre canadien pour la mission de l’entreprise. L’étude révélait que 42 % des répondants canadiens songeaient à changer d’emploi ou de carrière dans l’année qui suit. Un chiffre qui s’élève encore un peu plus chez nos voisins français. Le journal économique La Tribune citait en février 2021 un sondage qui déclarait que 60% des salariés français prévoyaient de changer d’emploi dans les douze prochains mois.

Avoir du boulot, c’est bien, mais le bien-être au travail, c’est mieux

En décembre dernier, nous avions rencontré Ségolène, une jeune femme de 27 ans, qui avait profité du confinement pour lancer son activité d’entrepreneuse beauté. Elle nous confiait alors avoir intégré l’équipe lors de la première vague en avril 2020 : “je me suis lancée pendant le confinement pour m’occuper. Ne pouvant plus travailler, au lieu de perdre du temps, j’ai décidé de l’utiliser afin de tester les produits, en parler autour de moi et satisfaire les besoins de mon entourage.

Pour Laura, 28 ans, la pandémie est également venue changer ses plans de carrière. Cheffe de projet dans une entreprise informatique, elle décide de démissionner avant le début de la pandémie car les conditions de travail – et les nombreux déplacements – ne lui conviennent plus. “J’avais commencé à regarder des emplois similaires mais dans une autre entreprise. Cela aurait pu se faire rapidement, puis le premier confinement est arrivé, et tout s’est arrêté.

Déjà en burn out, la pandémie n’arrange pas les choses. Elle décide finalement de rester dans l’entreprise mais de changer de service. Cela ne lui conviendra qu’un temps. Après deux ans à ce nouveau poste, et une pandémie qui est toujours là, Laura démissionne. “J’ai aimé travailler dans ce service, mais finalement, je faisais toujours la même chose. Cela restait la même entreprise et j’avais envie de renouveau. Cela faisait plus de quatre ans que j’y étais, et je voulais voir autre chose.

Pour elle, la pandémie a eu un fort impact sur le marché de l’emploi. “On a subi la situation en restant enfermé chez nous. Mais cette situation nous a aussi forcé à nous recentrer sur nous-même et à retrouver ‘les essentiels’. On s’est rendu compte qu’avoir du boulot, c’est bien, mais le bien-être au travail, c’est le plus important. On ne doit pas s’oublier dans le boulot. Et j’espère que cela restera, même après la pandémie.

Aurore Dessaigne

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