“Lifepreneur”: un nouveau concept qui pousse les femmes à entreprendre

Réunion entre lifepreneures Hapsatou Sy. © Laura Barbier

Contraction de life (vie en anglais) et d’entrepreneur, ce concept attire de plus en plus d’adeptes et notamment féminines. Rencontre avec deux d’entre elles.

Lorsqu’on tape le terme “lifepreneur” dans la barre de recherche de son navigateur internet, on tombe tout de suite sur le site de la célèbre entrepreneuse et animatrice télé Hapsatou Sy. Est alors affichée la question “Qu’est ce qu’un Lifepreneur ?“.

C’est sans doute la première question que vous vous êtes aussi posée à la lecture du titre de cet article. Difficile d’en avoir une définition claire car le mot est plutôt nouveau. Au niveau terminologique, il faut y voir la contraction du mot anglais life, vie, et entrepreneur. Est-ce donc un “entrepreneur de la vie” ? Même si l’expression peut faire sourire, c’est en effet dans cet esprit-là que ce concept s’est développé. Pour en parler, nous avons rencontré deux lifepreneures exerçant dans la vente de produits cosmétiques de la marque Hapsatou Sy.

Une liberté retrouvée

La première s’appelle Laura, connue auprès de ses 1000 abonnés Instagram sous le pseudonyme de @mamantrepreneure. La jeune maman de 28 ans est esthéticienne et a dû arrêter ses activités afin de suivre son compagnon footballeur professionnel. La deuxième s’appelle Ségolène, connue quant à elle sous le pseudonyme de @sgooolene. Elle a 27 ans et exerce aussi comme esthéticienne.

Laura s’est lancée dans l’aventure lifepreneur en septembre 2019 via une connaissance commune à Hapsatou. Pour elle, être lifepreneur s’est “être libre et capable de travailler de n’importe où. Je voulais m’occuper de mon fils alors âgé d’un an et demi et donc travailler depuis la maison. Mais au delà de cet aspect pratique, j’ai choisi de me lancer car c’est une activité qui me plaît, qui m’aide à m’épanouïr dans mon travail et surtout, me permet de vendre des produits de qualités, ce qui était très important pour moi.

Laura (à droite) avec Hapsatou Sy
Laura (à droite) avec Hapsatou Sy© Laura Barbier

La jeune femme a ensuite évolué en tant que formatrice et chargée du recrutement au sein de l’entreprise. Selon elle, pour devenir lifepreneur, il faut être motivé, s’impliquer dans la construction de la marque et adhérer au projet et à l’éthique de l’entreprise avec laquelle on travaille.

Encourager les femmes à entreprendre

Le but recherché est aussi d’inciter les femmes à se lancer. Laura explique que “les femmes qui souhaitent démarrer leurs activités d’entrepreneure se sentent parfois perdues et souvent, elles ont peur de franchir le pas. Là, elles peuvent être guidées, faire partie d’un groupe de femmes entrepreneures et cela rassurent car elles ne sont pas seules dans l’aventure“. Son pseudonyme, une contraction de “maman” et “entrepreneure”, n’a pas non plus été choisi au hasard : “je veux faire comprendre que l’on peut combiner les deux. On peut être maman et démarrer son activité, c’est possible. Il suffit d’avoir l’envie, la motivation et oser se lancer“.

Un concept qui a donc aussi séduit Ségolène. De son côté, c’est pendant le premier confinement que la jeune femme décide de devenir lifepreneure. “J’ai intégré l’équipe le 1er avril 2020. Je me suis lancée pendant le confinement pour m’occuper. Ne pouvant plus travailler, au lieu de perdre du temps, j’ai décidé de l’utiliser afin de tester les produits, en parler autour de moi et satisfaire les besoins de mon entourage.

Ce qui a plu à Ségolène dans ce type d’activité, c’est son “adéquation avec l’autoentreprenariat. Tu n’as pas de contrainte, tu peux travailler de là où tu le souhaites. Je me suis reconnue dans la marque et les produits proposés. Etre lifepreneur, c’est aussi répondre aux besoins des clients, être par exemple attentif à leur type de peau et les aider à résoudre leurs problèmes. C’est donc aussi un gros travail de conseil et d’écoute, ce n’est pas seulement de la vente.

Ségolène lors d'une session maquillage d'Halloween.
Ségolène lors d’une session maquillage d’Halloween.© Ségolène Desvernois

De plus en plus souvent en quête de sens à donner à ce qu’ils font, les jeunes semblent davantage attirés vers ces nouvelles manières d’appréhender le travail. Combiner vie personnelle et professionnelle, être libéré des contraintes du lieu de travail et des horaires de bureau, vivre de sa passion : un cocktail en effet plutôt alléchant.

Aurore Dessaigne

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