Perrigo attend 350 millions d’euros de Coucke et Cie pour “actes frauduleux”

Le géant pharmaceutique américain Perrigo attend 350 millions d’euros de la part de l’homme d’affaires Marc Coucke et d’un certain nombre de fonds d’investissement (dont Waterland), après la décision du Centre belge d’arbitrage Cepani à propos de la reprise d’Omega Pharma, indique-t-il lundi.

La somme doit être acquittée dans les 30 jours qui suivent la décision, selon un communiqué adressé à l’autorité boursière américaine. Selon Perrigo, le Centre belge d’arbitrage Cepani a conclu que Marc Coucke et le consortium financier ont, lors de la vente du spécialiste flamand des médicaments sans prescription en 2015, “caché volontairement des informations importantes” et “délibérément induit en erreur par divers actes et omissions frauduleuses”.

Marc Coucke et ses partenaires avaient cédé Omega Pharma en 2015 pour la somme de 3,8 milliards d’euros à Perrigo, dont 1,3 milliard de dettes. Les Américains ont estimé que les comptes d’Omega Pharma avaient été embellis pour la vente, ce qu’ils considéraient comme inacceptable.

Menace de saisie des actifs de Marc Coucke

Le groupe américain réclamait un remboursement de 1,9 milliard d’euros. Le centre d’arbitrage a statué vendredi sur le différend. Il a accordé à Perrigo Irlande notamment une indemnité de 266 millions d’euros, à laquelle il faut ajouter les intérêts, et une indemnité de frais de 19,4 millions d’euros. Perrigo devrait donc recevoir au total 350 millions d’euros, une somme qu’il attend sur son compte d’ici 30 jours à compter de la date de la décision.

Perrigo assure qu’elle va “entreprendre toutes les démarches nécessaires pour que les 350 millions d’euros soient payés entièrement et sans retard”. Faute de quoi, Perrigo menace de saisir les actifs de Marc Coucke et ses partenaires. Holdco, holding détenue par le fonds Waterland et, en tant que partie cédante, condamnée à payer la compensation avec Alychlo, s’est dite lundi “déçue et surprise” de la décision du centre d’arbitrage, même s’il n’a donné raison qu’en partie à Perrigo. Selon la holding, il n’y a “pas de gagnant ou de perdant évident dans ce litige commercial complexe”.

Holdco se dit toujours “convaincue d’avoir agi de bonne foi lors de la vente d’Omega Pharma. L’intégrité professionnelle est essentielle pour nous, et nous menons toutes nos transactions et investissements de la manière la plus professionnelle, avec le soutien de conseillers experts externes”. Holdco possédait 48% des actions d’Omega Pharma et les a cédées à Perrigo en 2014.

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