Lufthansa pourrait laisser Brussels Airlines tomber en faillite

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D’après différentes sources, Lufthansa n’exclurait désormais plus de laisser tomber en faillite sa filiale belge ou de s’en débarrasser, rapporte vendredi La Libre. Le quotidien tient d’une source interne que la direction de Brussels Airlines devrait rencontrer ce lundi celle de sa maison-mère, le groupe Lufthansa.

Pour rappel, le gouvernement belge et Lufthansa négocient depuis des semaines une aide sous forme (essentiellement) de prêts de l’ordre de 300 millions d’euros.

“Il n’y a aucun plan pour vendre Brussels Airlines”, déclare Andreas Bartels, le chef de la communication du groupe allemand. “Nous espérons que nous pourrons trouver un accord avec l’État belge.”

La Libre affirme cependant, s’appuyant sur plusieurs sources, que s’il n’y a pas d’accord social entre la direction de Brussels Airlines et les syndicats, Lufthansa laissera sa filiale belge déposer le bilan.

Or un accord social n’est toujours pas en vue, surtout du côté des pilotes qui jugent “imbuvables” certaines propositions de la direction. Pour rappel, la compagnie belge prévoit de supprimer près de 1.000 emplois sur 4.000 au total.

La CGSLB ne panique pas après les rumeurs autour de Brussels Airlines

Brussels Airlines est déjà “morte et enterrée dix fois” au cours de ces dernières semaines, commente le représentant CGSLB, Filip Lemberechts. Son regard se porte sur l’importante assemblée des actionnaires chez Lufthansa la semaine prochaine au cours de laquelle le paquet d’aides allemand doit être voté. “Je pense qu’ils prendront finalement leurs responsabilités et qu’ils ne voudront pas se lancer dans une aventure un peu sauvage.”

Les travailleurs de Brussels Airlines méritent, selon lui, que l’entreprise ait un avenir. “Nous avons négocié tous les jours ces dernières semaines et cela s’est déroulé de façon constructive”, indique M. Lemberechts à propos de la concertation sociale. Il pense qu’un accord de principe pourra être trouvé dans les prochains jours.

La compagnie belge a récemment annoncé une réorganisation de ses effectifs passant par la suppression d’un quart des quelque 4.000 emplois. Les syndicats disent se concentrer sur ces négociations et non pas sur ce qu’il se passe en hautes sphères. “Je pense que nous ne devons pas nous laisser distraire. On ne va pas céder à la panique”, ajoute M. Lemberechts.

Le gouvernement belge négocie par ailleurs avec Lufthansa un programme d’aides à Brussels Airlines, estimé à quelque 300 millions d’euros.

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