Les ambitions internationales du BioPark de Gosselies
L’économiste français Bertrand Alexandre succède à Florence Bosco à la tête du BioPark. Il rêve d’y attirer de nouvelles biotechs américaines et européennes.
“J’ai hâte de faire du BioPark la première destination européenne pour les pépites biotechs locales et internationales.” C’est en ces termes que Bertrand Alexandre s’est réjoui de sa désignation comme CEO du BioPark de Gosselies. Il aura l’espace nécessaire pour les accueillir puisqu’un plan d’investissement immobilier de 70 millions d’euros, destiné à doubler la capacité du parc d’activités d’ici 2024, vient d’être lancé. “Nous continuerons bien entendu à accompagner la croissance des entreprises déjà installées chez nous mais nous travaillerons pour attirer des entreprises européennes ou américaines sur le BioPark”, assure Bertrand Alexandre qui tient autant à “la qualité qu’à la quantité d’entreprises” sur le parc.
Le terreau est porteur: des groupes mondiaux comme Catalent ou Thermo Fisher sont désormais bien implantés à Gosselies où ils retrouvent des laboratoires de recherche, des usines de production et des sociétés de services. “Réunir ainsi toute la chaîne, c’est assez unique, précise Bertrand Alexandre. Tous les écosystèmes n’ont pas une offre aussi complète.” Le job du nouveau CEO du BioPark sera de le faire savoir au-delà des frontières en activant un réseau constitué au fil de 30 ans de carrière auprès d’entreprises comme Sanofi, Boston Consulting Group, Boehringer Mannheim, GSK ou encore Celyad. Mais ce n’est pas l’unique réseau dont devrait bénéficier le BioPark. En effet, Sambrinvest, son actionnaire de référence avec l’ULB, investit depuis peu dans des fonds internationaux avec l’intention de tisser ainsi des liens avec des sociétés étrangères. “Nous constituons un pool belge avec nos collègues de la SRIW ou de Noshaq, ce qui nous fait atteindre un seuil qui nous permet d’être entendu”, dit Helena Pozios, responsable Biotechnologies et MedTech chez Sambrinvest.
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Liens académiques
Tout en misant sur la croissance de sociétés matures, l’équipe du BioPark n’oublie pas ses racines académiques. Elle vient de lancer le “Cell & Gen therapy accelerator” afin d’encadrer les premiers pas de chercheurs universitaires dans le monde de l’entrepreneuriat. Un fonds d’amorçage complète ce programme. Il y a de l’espace, des projets, des moyens. Mais la main-d’oeuvre suivra-t-elle, sur un BioPark où il y a déjà en permanence 150 postes ouverts? “Trouver les talents nécessaires fait effectivement partie du défi, convient Bertrand Alexandre. Avec l’ULB et les entreprises, nous mettons en place des projets de formation. Nous ne pouvons pas attendre trois ou quatre ans et l’ouverture de l’EU Biotech School (initiée dans le cadre du plan fédéral de relance, Ndlr). Nous devons prendre des initiatives maintenant et en y associant les gros pourvoyeurs d’emplois du parc.” Quant à Florence Bosco, l’actuelle patronne du BioPark, elle ne quittera pas tout à fait les lieux puisqu’elle prendra la tête de la future implantation locale d’une biotech créée à Boston et spécialisée en oncologie. “J’avais occupé différents postes dans le secteur mais développer un médicament, c’est vraiment le coeur du métier de l’industrie pharmaceutique, confie Florence Bosco. J’en rêvais depuis longtemps.”
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