Le statut des livreurs va être amélioré

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Camille Delannois Journaliste Trends-Tendances  

Voici ce qu’a convenu le gouvernement fédéral à l’adresse des livreurs de colis.

Rémunération minimale, y compris pour les travailleurs indépendants, et limitation du temps de travail: voici ce qu’a convenu le gouvernement fédéral à l’adresse des livreurs de colis. Cette réglementation a pour objectif d’éviter les abus comme ceux découverts dans plusieurs entreprises comme PostNL (mauvaises conditions de travail, infractions aux législations sociales, rémunérations indignes, etc.).

“Il faut mettre fin aux longues journées de travail à 4 euros de l’heure. Il sera question d’une rémunération horaire minimale, de temps de repos clairs et de programmes de formation”, précise Petra De Sutter, ministre des Télécommunications et de la Poste, dans un communiqué.

Ce serait la première fois en Belgique que les règles seraient fixées à la fois pour les travailleurs indépendants et pour les salariés. Initialement, il avait été question d’un pourcentage minimum de livreurs sous contrat fixe mais la solution n’a pu être mise en oeuvre. “Cet accord est dans l’alignement des réglementations au niveau européen, analyse Christophe Vanroelen, chercheur à la VUB. Ce sera néanmoins compliqué de contrôler toutes les plateformes de livraison ; il faudra attendre avant d’évaluer son efficacité.”

Hausse des prix?

Les sociétés de transport doivent également mettre en place un système d’enregistrement du temps de travail afin que les clients, mais aussi l’inspection du travail, puissent savoir combien de temps les livreurs passent sur la route. “Il me semble compliqué de contrôler les livreurs à vélo”, nuance toutefois Christophe Vanroelen.

Le secteur a connu une progression fulgurante ces dernières années. En Belgique, le nombre de colis livrés est passé de 72 millions en 2010 à 336 millions en 2020.

Avec ces réglementations, faut-il s’attendre à une hausse des prix des livraisons? “C’est possible, poursuit le chercheur qui rappelle cependant que le marché est très compétitif. Les entreprises pourraient aussi simplement quitter la Belgique car les règles deviennent contraignantes pour leur business model.”

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