Le Belge ne possède qu’un seul mot de passe… Et il est inscrit sur un post-it collé à son ordinateur

© Getty Images/iStockphoto
Maxime Defays Journaliste

Une enquête d’Axa Partners auprès d’un millier de Belges a pu mettre en lumière un phénomène plutôt contradictoire: si nous nous inquiétons des dangers en ligne, nous n’adaptons pas nos comportements pour autant. Et l’exemple le plus marquant reste celui du mot de passe unique.

Vous aussi vous avez peur d’oublier votre mot de passe ? Pour plus de facilités, la majorité des gens vont utiliser un seul et même “password”, qu’ils vont réutiliser en permanence. Pour les plus distraits, il existe même la technique du post-it placé sur l’écran d’ordinateur. Ce comportement n’est pas sans risque, et le Belge, pourtant inquiet des dangers liés à Internet, ne semble pas adapter son comportement pour autant. Les tests de personnalité en ligne n’aident pas non plus à protéger notre vie numérique…

Les Belges sont conscients du problème, mais peu agissent. L’enquête explique d’ailleurs que 66% des interrogés souhaiteraient davantage d’informations sur mesure pour justement protéger leur vie “virtuelle”, mais 72% d’entre eux recyclent le même mot de passe.

Le Belge recycle ses mots de passe

Qu’est-il ressorti de concret de l’enquête ? Ce qui est frappant, c’est que la majorité des Belges ont conscience des problèmes et des dangers liés à la vie numérique, mais qu’ils n’agissent pas en conséquence. 73% d’entre eux estiment qu’il est grave que leurs données personnelles se retrouvent en ligne, mais 59% d’entre eux admettent, pourtant, ne jamais lire au préalable les conditions d’utilisation quand ils créent un compte en ligne.

72% des Belges recyclent presque systématiquement le même mot de passe sur tous les sites web où il faut s’enregistrer. 29% ne modifient même jamais leur mot de passe. Pour ne pas l’oublier, un Belge sur trois avoue le garder précieusement dans un endroit déterminé, et c’est souvent sur un post-it placé sur son ordinateur ou sur son bureau, pour 26% des interrogés.

Un faible pour les tests de personnalité

Malgré le scandale Cambridge Analytica, nous ne voyons aucune raison de ne pas faire des tests de personnalité en ligne. 52% des utilisateurs Facebook se prêtent occasionnellement au jeu de ces tests de personnalité. En revanche, nous sommes devenus un peu plus prudents que par le passé sur Facebook et nous protégeons le contenu de notre profil personnel. Seulement 8% des Belges laissent leur profil totalement ouvert. Seul un sur cinq (18%) accepte une demande d’ami sur Facebook de la part d’une personne qu’il ou elle ne connaît pas.

L’enquête démontre que, vu le grand nombre de dangers potentiels du monde en ligne, il ne nous en faut pas beaucoup pour nous perturber. Un e-mail provenant de notre banque ou d’une institution financière a vite fait de semer la confusion et le doute. Même si seulement deux Belges sur dix (22%) ont déjà cliqué sur un lien ou sur une annexe contenant un virus, nous doutons souvent (65%) de l’authenticité des e-mails que nous recevons de notre banque ou d’autres organisations. Près de la moitié des répondants (44%) indiquent être régulièrement confus en ligne. En outre, 41% indiquent qu’ils ne disposent pas d’informations en suffisance pour garantir la protection de leur vie privée en ligne.

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