L’exploitation du champ pétrolier marin le plus septentrional au monde a débuté

© Reuters

L’industrie pétrolière a franchi un cap avec les débuts de l’extraction du pétrole pour la première fois en mer de Barents, dans les eaux norvégiennes, a indiqué dimanche l’exploitant du puits, l’italien ENI.

La plateforme Goliat, qui exploite ainsi le champ pétrolier marin le plus septentrional au monde, a été mise en service samedi soir, a indiqué à l’AFP un responsable du groupe qui a requis l’anonymat.

“Nous sommes vraiment ravis d’y être arrivés. C’est d’une importance stratégique pour la Norvège, pour le secteur, et bien sûr pour ENI”, a-t-il déclaré.

La plateforme est située près du cap Nord, à 88 km au nord-ouest de la ville de Hammerfest. ENI détient 65% des droits, et le géant norvégien Statoil les 35% restants.

Depuis la découverte en 2000 de son potentiel en pétrole (179 millions de barils estimés), le projet s’est heurté à des difficultés techniques et des surcoûts. Mais ses promoteurs, qui y ont investi quelque six milliards d’euros, n’ont pas été rebutés par la baisse des cours, et ENI vise à terme 100.000 barils par jour.

La Norvège, qui a bâti son immense richesse sur la manne des hydrocarbures en mer du Nord ces quarante dernières années, voit sa production décliner depuis un pic en 2001.

Le pari de miser sur l’Arctique se heurte aux coûts et aux défis techniques de l’exploitation dans cette région éloignée des infrastructures bâties sur la côte ouest de la Norvège, aux conditions climatiques extrêmes, et où les questions d’environnement sont encore plus sensibles.

Plusieurs champs de gaz naturel sont déjà exploités en mer de Barents, dans les eaux norvégiennes et russes.

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