Indépendant, un statut qui n’effraye pas les jeunes

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Etre son propre patron et bénéficier d’une certaine flexibilité, le statut d’indépendant séduit un jeune sur quatre de moins de 34 ans.

Il ressort d’une nouvelle enquête* menée par le cabinet de recrutement Robert Half qu’à peine entré sur le marché du travail, un jeune employé (moins de 34 ans) sur quatre rêve de troquer son contrat à durée indéterminée pour un costume d’indépendant. Pour 54% de ces salariés en quête de plus de liberté, c’est la motivation d’être son propre patron qui prime, 42 % veulent bénéficier d’une plus grande flexibilité en termes d’horaires, de lieu et de manière de travailler, et 39% espèrent gagner plus en changeant de statut.

Si le jeune rêve principalement de liberté et de flexibilité, ce desiderata tente à diminuer suivant l’âge de l’employé. Ainsi ce chiffre de 25% tombe à 13% pour la tranche d’âge 35 à 54 ans et ils ne sont plus que 5% des plus de 55 ans à se voir envisager ce virage professionnel.

De même, cette envie d’être son propre patron est plus une envie masculine : 23,5% des hommes envisagent de devenir freelance contre 11,7% de femmes. Le diplôme influence aussi puisqu’ils sont 21,5% de diplômés à vouloir franchir le pas contre 12,5% de certifiés de l’enseignement secondaire.

Selon Robert Half, “le fait que de plus en plus d’employés songent à devenir indépendants n’a rien de surprenant. L’emploi de demain, qui découle des nouveaux modèles économiques, des consolidations de marché et surtout de la transformation numérique, n’aura plus rien de traditionnel. Les organisations recherchent donc de nouvelles formes de travail afin de mener à bien certains projets à court terme. On s’attend à ce qu’environ 20 % du marché du travail soit composé de freelances d’ici à 2027″.

Flexibilité et liberté sont les maîtres-mots

Mais il n’y a pas que les travailleurs, envisageant un virage professionnel, qui aspirent à plus de flexibilité. L’enquête de Robert Half souligne que cette attente est quasi commune à tous les salariés de notre pays. “En phase de pénurie sur le marché du travail, les entreprises peuvent faire la différence sur le plan de la flexibilité“, affirme Joël Poilvache, Director chez Robert Half.

Et cette différence de flexibilité passe en partie par la rémunération. Le communiqué souligne qu’un quart des employés (25 %) seraient enclins à changer d’emploi s’ils se voyaient proposer ailleurs un poste similaire, assorti de la possibilité de composer une partie de leur propre package salarial.

Le plan cafétéria a de beaux jours devant lui, ainsi que les sociétés qui envisagent de l’appliquer.

Mais si une rémunération à la carte séduit, la flexibilité est exigée sur d’autres plans également : 71% des employés pourraient changer d’emploi pour un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle et 67% à cause du trajet de leur domicile jusqu’à leur lieu de travail.

Les travailleurs sont de plus en plus demandeurs d’horaires flexibles et de télétravail. Les employeurs qui répondent à cette attente ont une longueur d’avance et peuvent eux aussi en tirer avantage : leurs entreprises sont généralement plus compétitives et leurs collaborateurs plus loyaux et motivés“, précise Joël Poilvache. Et de conclure que “les entreprises qui flexibilisent le travail attirent également des travailleurs aux compétences plus diversifiées et réduisent leur empreinte écologique.

*Cette enquête a été réalisée en ligne pour le compte de Robert Half par le bureau d’étude iVOX entre le 4 octobre 2019 et le 15 octobre 2019 auprès de 1 000 salariés belges, qui composaient un échantillon représentatif. La marge d’erreur maximale pour 1 000 travailleurs belges est de 3,02 %.

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