Guillaume Boutin (Proximus): “Je me sens adopté!”

Guillaume Boutin est né 1974 à Chambray-lès-Tours, en région Centre-Val de Loire. © THOMAS SWEERTVAEGHER
Frederic Brebant Journaliste Trends-Tendances  

“Cela a été un vrai choc culturel, tout à fait positif. Il y a en Belgique beaucoup plus de richesses et d’aspérités que ce que l’on veut bien voir depuis Paris. Dans le rapport à l’autre, la culture, la façon de vivre… J’ai vécu une réelle expatriation!”, explique Guillaume Boutin à la tête de Proximus depuis deux années.

Un chasseur de têtes, un appel téléphonique de Dominique Leroy (alors CEO de Proximus) et voilà le Français Guillaume Boutin qui débarque à Bruxelles, en 2017, avec le costume de chief consumer market officer pour l’opérateur belge. “A l’époque, j’étais dans un moment de réflexion sur les suites à donner à ma carrière, raconte celui qui est alors directeur marketing du groupe Canal+ à Paris. J’avais envie d’expatriation, de découvrir de nouveaux horizons avec ma famille. Cette opportunité professionnelle est donc tombée au bon moment.”

Du plat pays, Guillaume Boutin ne connaît pas grand-chose lorsqu’il franchit la frontière franco-belge: quelques souvenirs de jeune touriste et “une image très éloignée de la réalité que je vis au quotidien depuis cinq ans”, confie-t-il aujourd’hui. “Cela a été un vrai choc culturel, tout à fait positif. Il y a en Belgique beaucoup plus de richesses et d’aspérités que ce que l’on veut bien voir depuis Paris. Dans le rapport à l’autre, la culture, la façon de vivre… J’ai vécu une réelle expatriation!”

Qualité de vie

Sur le plan professionnel, Guillaume Boutin arrive toutefois à Bruxelles avec un léger handicap, surtout lorsqu’il prend les rênes de Proximus, trois ans plus tard: il ne parle pas le néerlandais dans une entreprise dont l’actionnaire majoritaire est toujours l’Etat belge. “Toutes les communications officielles se fond en français et en néerlandais, mais la langue de travail est l’anglais dans les réunions et les comités de management, tempère le CEO. J’ai toutefois voulu apprendre le néerlandais. J’ai beaucoup de mal à le parler mais je le comprends. C’est l’effort nécessaire qui permet de s’intégrer et de montrer du respect pour son pays hôte. Aujourd’hui, je me sens d’ailleurs plus qu’intégré, je me sens adopté!”

Agréablement surpris par le “can do spirit” – cette faculté de vouloir y arriver ensemble – de ses collaborateurs belges, Guillaume Boutin est tout autant séduit par la qualité de vie à Bruxelles “sans commune mesure avec celle que l’on peut proposer à Paris, en particulier quand on a des enfants”. Un élément qu’il prendra assurément en considération si, d’aventure, un chasseur de têtes devait lui proposer un nouveau défi…

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