Nickel, le compte sans banque, débarque en Belgique

Trois retraits d'argent par mois sont gratuits avec la carte Nickel, les autres étant facturés 50 centimes. © photonews
Sebastien Buron
Sebastien Buron Journaliste Trends-Tendances

L’enseigne française lance ses activités chez nous avec l’ambition de devenir le premier réseau de distribution de comptes de paiement.

Ouvrir un compte bancaire chez son libraire, c’est désormais possible. Fort de son succès qui l’a vu conquérir 2,6 millions de clients en France et en Espagne, la néobanque rachetée en 2017 par BNP Paribas est disponible chez nous dans une vingtaine de librairies indépendantes (hors chaînes de type Relay, etc.) depuis quelques jours. Et d’ici la fin de l’été, ce sont environ 260 libraires qui seront équipés d’une borne Nickel permettant d’ouvrir un compte en quelques minutes. “Le public cible est celui des particuliers, l’offre ne s’adresse pas aux indépendants ni aux PME pour lesquels d’autres marques du groupe BNP Paribas sont disponibles (Fortis, Hello bank! , Fintro et bientôt bpost banque)”, précise Emmanuel Legras, CEO de Nickel Belgique, espérant franchir la barre des 300.000 clients et les 1.400 points de vente d’ici 2025.

Low cost et cash

Jouant la carte de la proximité, l’offre de base coûte seulement 20 euros par an. Elle comporte un compte courant, avec un Iban belge (!), sans conditions de revenus, de dépôts ou de patrimoine. Outre des outils pour suivre ses opérations en temps réel (web, mobile, SMS), ce compte est accompagné d’une carte de débit Mastercard permettant de payer en magasin, dans le pays, à l’étranger et en ligne, mais sans possibilité de découvert ni de crédit. En France, “deux tiers des clients disposent de revenus qui s’élèvent en moyenne à 1.600 euros par mois et utilisent le compte comme compte principal, situe Emmanuel Legras. Les autres en font plutôt un usage secondaire: achats en ligne, voyages, gestion des dépenses liées à une résidence secondaire, etc.”

Autre particularité: le cash. Trois retraits par mois sont gratuits, les autres sont facturés 50 centimes, tandis que les dépôts coûtent 2% du montant à créditer. Bonne nouvelle pour le consommateur à l’heure où les distributeurs automatiques de billets disparaissent de plus en plus. Le libraire, lui, peut offrir un service supplémentaire qui augmente la fréquentation de son magasin et son chiffre d’affaires (+ 8% selon Nickel), via notamment les commissions (trois euros par ouverture de compte, pourcentage sur les opérations). Et si le client paie avec sa carte Nickel, aucun frais de transaction n’est facturé au commerçant. Côté sécurité, “les libraires sont formés en matière de lutte contre le blanchiment et agréés auprès de la Banque nationale comme agent Nickel”, précise Emmanuel Legras.

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