Velcan: un peu d’espoir
La rédaction répond à la question d’un abonné: “Velcan stagne. Recommandez-vous toujours de conserver les titres de cette entreprise?”
Cela fait un bail que le développeur français de petites centrales hydrauliques Velcan ne fait état d’aucun progrès. Une seule de ses centrales est encore active: Rodeio Bonito (mise en service en 2010; 15 mégawatts), au Brésil. L’entreprise a en effet cessé ses activités au Laos en 2015 et en Indonésie en 2018. Elle détient toujours trois grands projets dans la province indienne d’Arunachal Pradesh – Tato 1 (186 mégawatts), Heo (240 mégawatts) et Pauk (145 mégawatts) -, qui n’évoluent plus depuis 2015. En cause: la lenteur des procédures administratives. En 2015, Velcan s’était vu octroyer quelques permis pour certains de ces projets. Depuis, plus rien. Et il se déduit du rapport annuel de 2018 que la construction de Tato 1 et Heo ne démarrera pas avant quelques années. Il faudra ensuite patienter 50 mois, la durée estimée des travaux. Un élément, cependant, nourrit l’espoir de Velcan que les choses bougent: l’Etat indien a adopté des mesures, le 7 mars, en vue de soutenir le développement des centrales hydrauliques.
Les résultats annuels de l’exercice 2018 sont dans la même veine que les précédents. Les revenus récurrents que procure Rodeio Bonito couvrent une bonne part des charges d’exploitation; ils ont reculé de 17%, à 2,6 millions d’euros, du fait de la baisse du réal brésilien. Le résultat net a, lui, progressé, passant de -9,6 millions en 2017 à +0,5 million d’euros, principalement en raison de la hausse du dollar américain. Les actifs financiers ont cédé 3%, à 97,8 millions d’euros ou 16,4 euros par action (en tenant compte des actions rachetées). Au cours des 12 derniers mois, Velcan a lancé deux programmes de rachats de ses actions – au total, elle a en a racheté 577.603 (le nombre d’actions en circulation a chuté de 8,7% depuis la fin 2017). Si de tels programmes sont censés soutenir le cours, ce ne fut pourtant pas le cas. De manière incompréhensible, l’entreprise n’a déboursé que 9,5 euros par action pour le premier programme, et à peine 8,1 euros pour le deuxième. Pour l’heure, aucun autre programme n’a encore été annoncé.
Ce qui nous incite à conseiller de conserver (rating 2B) encore le titre: la valorisation extrêmement faible de Velcan, à 0,5 fois les actifs financiers et 0,42 fois la valeur comptable. Mais il s’agit d’être encore très patient.
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