Avec Global Atomic, miser sur l’essor de l’uranium

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Esther Ingabire Co-présidente d’écolo j

La rédaction répond à la question d’un abonné: “Global Atomic a annoncé la semaine dernière une importante augmentation de capital. Qu’en pensez-vous?”

Fondé en 2005 par Stephen Roman, Global Atomic Fuels a choisi de se concentrer sur la recherche d’uranium au Niger, alors le cinquième producteur mondial d’uranium. La société a véritablement percé en 2010 avec la découverte du projet Dasa. Global Atomic est né en 2017 de la fusion de Global Atomic Fuels et de Silvermet, une autre société de Stephen Roman possédant 49% de Befesa Silvermet Turkey, spécialisée dans le recyclage de l’oxyde de zinc à partir de déchets de l’industrie sidérurgique turque. L’usine a été modernisée en 2019; le prêt souscrit pour la rénovation a été entièrement remboursé en juin 2022 et Global Atomic recevra de Befesa 10 à 15 millions de dollars de dividendes nets par an dès mars 2023.

Mais l’intérêt de Dasa réside surtout dans l’uranium. Une étude de faisabilité définitive menée fin 2021 fait état d’une production totale de 44,1 millions de livres d’uranium (U3O8) sur une phase initiale de 12 ans, à un coût faible de 22,13 dollars la livre. Sur la base d’un cours très prudent de 35 dollars la livre pour l’uranium, la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs est de 147 millions de dollars (456 millions à 50 dollars la livre, 661 millions à 60 dollars). Et l’étude ne couvre que 20% de la superficie totale; les forages menés en 2021 et 2022 montrent un potentiel excellent. Plus important projet de développement en Afrique, Dasa présente en outre les plus hautes teneurs en minerai.

La construction de la mine souterraine devrait débuter en novembre 2022. L’augmentation de capital en cours, qui porte sur 16% d’actions en plus, à 3,5 dollars canadiens, ou CAD, l’unité, incluant un demi-warrant exerçable à 4,4 CAD par action dans les 36 mois, permettra de lever 100 millions CAD et devrait faire aboutir les négociations avec les banques pour financer le projet (210 millions de dollars nécessaires). La production commencerait au premier trimestre de 2025, mais l’extraction des premiers minerais, fin 2023, pourrait générer des revenus rapides grâce à un accord de traitement potentiel dans une usine d’Orano.

Bien gérée, Global Atomic est susceptible de générer des rendements supérieurs à la moyenne sur un marché de l’uranium orienté à la hausse. Nous lançons le suivi avec une recommandation d’achat (rating 1C).

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