Montage Gold: oui, sans hésiter

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La rédaction répond à la question d’un abonné: “Que pensez-vous de Montage Gold?”

Spin-off (2019) de la canadienne Orca Gold, Montage Gold intègre les actifs d’exploration en Côte d’Ivoire qu’Orca avait rachetés à bas prix à Kinross Gold (2017). Le projet Koné a été découvert par Hugh Stuart et Rick Clark, le duo à la tête d’Orca Gold, en 2009. Après avoir créé Montage, Orca s’est concentrée sur le développement du projet Bloc 14 (Soudan). Malgré le contexte, elle a pu être vendue en 2022 à Perseus Mining, qui détient dès lors 20,6% de Montage.

Avec ses 1.442 km2, Koné a bien progressé depuis 2019. Il disposait en 2018 de ressources estimées à 1,54 million d’onces troy d’or (0,91 gramme par tonne). L’entrée sur le Venture Exchange de Toronto, en 2020, a permis de financer un vaste programme de forage qui a porté mi-2021 les ressources estimées à 4,27 millions d’onces troy d’or (0,59 gramme) et en février 2022, les réserves estimées à 3,42 millions d’onces (0,66 gramme). En février toujours, l’étude de faisabilité a évalué à 746 millions de dollars la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs, sur la base d’un prix de 1.600 dollars l’once. Koné produira 207.000 onces troy en moyenne en 14,8 ans, pour un coût de 933 dollars l’once. Alors qu’elle semblait prête à prendre une décision de production, Montage a surpris en s’offrant en juillet, pour 30 millions de dollars canadiens (CAD), la joint-venture Mankono-Sissédougou (70% Barrick, 30% Endeavour). Koné occupe donc 2.258 km2 d’un seul tenant, où ont été repérées 14 nouvelles cibles au moins. Montage devrait publier une nouvelle étude de faisabilité d’ici fin 2023; elle espère découvrir 0,8-1,2 million d’onces de ressources supplémentaires, avec une teneur en minerai de 1,5-2 grammes la tonne. Barrick (9,7%) et Endeavour (4,1%) sont devenus actionnaires en vendant leur joint-venture. A Perseus Mining (20,1%) s’ajoutent des noms comme Lundin (9,8%), Sandstorm Gold (6%) et Ross Beaty, ainsi que la direction et les administrateurs (5,6%, collectivement).

La nomination, en août 2022, de Rick Clark au poste de CEO, a permis de réunir le tandem Clark-Stuart. Les nombreux atouts et la capitalisation boursière (108 millions CAD seulement à ce jour) nous enthousiasment. La nouvelle étude de faisabilité devrait provoquer une réévaluation substantielle, voire une offre de rachat. Nous entamons le suivi sur une recommandation d’achat (rating 1C; 0,67 CAD).

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