Vedanta Resources et Velcan

© Vedanta Resources

La rédaction répond à la question d’un abonné: “Misant sur l’Inde, j’avais acheté il y a deux ans Vedanta Resources et Velcan. Dois-je accepter l’offre sur Vedanta? Velcan pourrait-il se redresser?”

Le géant des matières premières Vedanta Resources est coté à Londres depuis 2003. Au printemps 2016, nous l’avions présenté comme une manière de miser sur le potentiel à long terme de l’Inde. Le titre venait de tomber à un plancher; début 2017, sa valeur était multipliée par cinq. La fusion des filiales Cairn India et Vedanta Ltd, qui assuraient, avec le producteur de zinc HZL, la majorité des activités indiennes, a ensuite permis de simplifier la structure du groupe. L’action a récemment pâti de la fermeture forcée d’une fonderie de cuivre très polluante. Sur ce, Volcan Investments, la société d’investissement d’Anil Agarwal (66,53% des titres), a lancé une offre d’achat sur les actions résiduelles de Vedanta Resources. Certes opportuniste, l’offre (10,89 dollars par action) est surtout induite par le souhait de simplifier davantage la structure de l’empire Agarwal. Volcan bénéficie du soutien de près de 80% des titres en circulation. Nous accepterions l’offre. Nous abaissons donc la note à 3B. Vous pouvez envisager de réinvestir (une partie) du produit de la vente dans Vedanta Ltd (participation de 50,1%), cotée à New York (code ISIN: US92242Y100).

Après un mieux en 2014/2015, le développeur français de petites centrales hydroélectriques Velcan n’avance plus guère dans ses trois grands projets, pour un total de 571 mégawatts, dans l’Etat de l’Arunachal Pradesh. La réduction de valeur de 2,2 millions d’euros (16% de la valeur d’actif des projets indiens) actée fin 2017 témoigne d’un manque de confiance de la direction. La seule centrale active est la brésilienne Rodeio Bonito (15 MW), dont les revenus couvrent les charges opérationnelles. Velcan dispose d’une centaine de millions d’euros d’actifs, pour une valeur, fin 2017, de plus de 15 euros par action. L’annonce, en février, d’un programme de rachat de 323.475 titres (4,9% des actions en circulation) avait été bien perçue, mais la fixation d’un plafond à 9,5 euros a hypothéqué tout potentiel haussier. Le titre est désormais retombé sous les 9 euros, son plus bas niveau depuis 2012. Conservez-le, toutefois, en raison de sa valorisation extrêmement faible – moins de 0,6 fois les actifs financiers et de 0,5 fois la valeur comptable (2B).

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