Redressement du cours du brut
L’action militaire inattendue des États-Unis contre une base syrienne a ravivé les tensions au Moyen-Orient. Une telle situation s’accompagne généralement d’une hausse du cours du pétrole. Et il n’en fut pas autrement cette fois.
Le prix du baril de pétrole brut a atteint son plus haut niveau depuis début mars. La Syrie n’est pas un producteur de pétrole significatif, mais le conflit pourrait provoquer une escalade dans la région. Le plus grand champ pétrolier de Libye (Shahara) a également été mis à l’arrêt la semaine dernière.
Fondamentalement, la situation n’a guère évolué sur le marché. La limitation de la production convenue à la fin de l’an dernier entre la plupart des pays membres de l’OPEP et un certain nombre de grands producteurs non membres du cartel est assez bien suivie. L’objectif est de réduire la production totale de 1,8 million de barils par jour en moyenne au premier semestre. Il est désormais clair que la réduction des réserves excédentaires prendra plus de temps que ce que l’on espérait. Notamment aux États-Unis et au Brésil, la production est en hausse. Pour la deuxième semaine d’affilée, le nombre d’installations de forage opérationnelles aux États-Unis a atteint son plus haut niveau depuis août 2015. Selon Goldman Sachs, la production américaine de pétrole brut dépassera les 200.000 barils par jour cette année.
Réunion décisive
Les marchés attendent la réunion de l’OPEP du 25 mai. On y décidera d’une éventuelle prolongation de l’accord actuel de limitation de la production. De nombreux observateurs estiment que ce sera le cas. Sans doute l’évolution du cours ces prochaines semaines sera-t-elle déterminante. Une percée vers les 60 dollars le baril (contrat à terme sur le Brent de la mer du Nord) pourrait amorcer une nouvelle hausse de cours. Mais si l’or noir continue à fluctuer autour de 57 – 58 dollars, un repli vers le bas de la fourchette de négociation actuelle (45 – 50 dollars) est probable.
La gamme de trackers est très large. Nous avons opté pour le United States Brent Oil fund (ticker BNO), un tracker physique qui investit dans les futures (contrats à terme) sur le Brent avec un roulement mensuel des positions. BNO est ainsi sujet au ” roll yield “, qui peut être positif (déport) ou négatif (contango). Le tracker facture des frais annuels de gestion de 0,9%.
Dérivés
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