Profiter de l’ascension du cours du cobalt
La demande de cobalt est appelée à croître encore ces prochaines années. Si bien que certains anticipent déjà une éventuelle pénurie. Pour l’heure, l’on ne peut investir qu’indirectement dans le métal, en acquérant des actions de producteurs du minerai, par exemple.
Depuis quelques années, le cobalt compte une application supplémentaire. Le métal, qui était avant cela principalement utilisé dans les moteurs d’avions, les turbines à gaz et certains alliages d’acier, incorpore désormais les batteries lithium-ion (ou “li-ion”). En 2017, plus de 40% du cobalt extrait des mines a été affecté à ce produit en plein essor. Ce type de batterie devrait s’adjuger plus de la moitié de la demande de cobalt à compter de 2020.
Demande supérieure à l’offre
En 2017, la demande globale de cobalt a dépassé l’offre pour la première fois en sept ans. La perspective d’une poursuite de la hausse de la consommation a entraîné une envolée du cours du métal depuis 2016. Au début de cette année-là, la tonne de cobalt coûtait 25.000 dollars. L’an dernier, elle valait 70.000 dollars, et durant les premiers mois de 2018, 88.000 dollars. Or on est encore loin du plus haut niveau atteint: en 2008, la tonne se négociait à 110.000 dollars.
La majeure partie du cobalt extrait l’a été à titre secondaire; il est généralement un coproduit du cuivre, du nickel et du molybdène. Cette ressource est issue à concurrence d’environ 6% seulement de la production primaire. A l’échelle mondiale, l’an dernier, des quantités comparables à celles de 2016 ont été produites. Mais 60% de la production de cobalt sont provenus de la République démocratique du Congo (RDC).
L’entreprise Glencore est pour l’heure le premier producteur de cobalt, avec 27.400 tonnes livrées en 2017 sur un total de 110.000 tonnes. Le groupe a beaucoup investi dans la mine de Katanga en RDC ces dernières années. Sa production y augmentera cette année de plus de 40%, à 39.000 tonnes.
La course à l’approvisionnement
Vu la probabilité d’une hausse croissante de la demande de cobalt (véhicules électriques, autonomes, etc.) et, à terme, d’une pénurie, Apple, pour ne citer que lui, qui incorpore annuellement dans l’ensemble de ses produits entre 4.000 et 5.000 tonnes de minerai, a pris les devants. Il va acheter le métal directement aux mineurs.
Bien que des contrats à terme ayant le cobalt comme valeur sous-jacente soient cotés sur le London Metal Exchange, il est impossible actuellement d’investir directement dans des produits dérivés répliquant l’évolution du métal. Les investisseurs n’ont dès lors d’autre option qu’un investissement ” indirect “, par exemple dans Glencore. Ceux que des positions plus spéculatives attirent peuvent envisager eCobalt Solutions (anciennement Formation Metals), dont l’action est plus volatile.
Dérivés
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