L’optimisme est de mise chez Resilux

La rédaction répond à la question d’un abonné: “Des 10 favoris pour 2020, neuf font partie du portefeuille. Pourquoi pas Resilux?”

Nous avons toujours eu l’intention d’intégrer Resilux dans le portefeuille, mais nous nous sommes laissé surprendre. Le producteur flamand de préformés et de bouteilles en PET est numéro 2 en Europe dans son secteur. En acquérant, fin 2017, le suisse Signode Industrial Group (Poly Recycling), spécialisé dans le recyclage du PET, Resilux, dirigé par les frères De Cuyper, s’est doté d’un nouveau pôle de croissance. Le PET est un plastique facile à recycler, dont la collecte est exemplaire dans bien des pays européens, mais pas encore en Europe du Sud et en Europe centrale et orientale.

La raison pour laquelle nous avons été surpris est que d’après les chiffres, 2019 aurait dû être une année de transition. Resilux a investi dernièrement 25 millions d’euros dans sa nouvelle usine de recyclage installée sur son site de production de Bilten, en Suisse – le plus moderne au monde, selon la direction. Elle a également construit une usine de préformes PET en Roumanie. Compte tenu des habituelles maladies d’enfance, ces projets ont pesé à raison de 1,2 million d’euros sur le cash-flow opérationnel (Ebitda) au 1er semestre: l’Ebitda a cédé 4,3%, à 22 millions d’euros, contre un record de 23 millions d’euros un an plus tôt. Reste qu’en termes de développement opérationnel, ces investissements finiront évidemment par porter leurs fruits. Nous assisterons en 2020 à une nette augmentation de l’utilisation des capacités de Bilten, laquelle influera positivement sur les résultats. Les chiffres vont donc surprendre agréablement, dès 2020.

Nous ne nous attendions toutefois pas à ce que le cours prenne de la hauteur plusieurs mois avant l’annonce, prévue pour le 5 mars, des résultats annuels et des estimations pour le nouvel exercice. Nous tablons, pour 2020 et après, sur une évolution progressive et solide, avec le recyclage au titre de nouveau pôle de croissance. Les sommes colossales investies prouvent les ambitions du groupe et justifient notre optimisme. A 13,5 fois le bénéfice et 8 fois le rapport valeur de l’entreprise (EV)/Ebitda escomptés pour 2020, l’action est sous-valorisée: sa juste valeur s’élève selon nous plutôt à 170 euros. Nous aimerions qu’un potentiel d’appréciation de 20% au minimum soit atteint avant de l’inclure dans le portefeuille; nous espérons donc qu’elle tombera à 140 euros, voire moins.

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