L’énergie, un secteur de plus en plus cyclique
La rédaction répond à la question d’un abonné: “Le volet Energie de votre portefeuille modèle compte principalement des entreprises actives dans le secteur du pétrole et du gaz. Votre intention est-elle de miser sur la progression des cours du pétrole ou entrevoyez-vous un potentiel pour ces valeurs, à long terme?”
En raison de l’essor de la classe moyenne aux quatre coins du monde, la consommation d’énergie va croissant. Au cours de ces cinq dernières années, nous avons constaté qu’une augmentation structurelle de la demande d’énergie n’empêche pas, cependant, les prix de l’énergie de fluctuer énormément. Au travers des entreprises choisies, c’est, d’une part, sur la hausse des cours du pétrole que nous misons. C’est particulièrement vrai pour Euronav, Schlumberger et TechnipFMC. Mais, comme nous le faisons souvent remarquer, les cours des actions de prestataires de services pétroliers n’ont pas évolué au même rythme que le cours du pétrole. Or, nous ne le cachons pas, nous attendions de ces valeurs qu’elles progressent (bien) plus. Les investisseurs semblent douter que le cours du baril de pétrole se maintienne (durablement) au niveau actuel, alors qu’une progression en direction des 100 dollars est loin d’être improbable.
Bien entendu, nous ne perdons pas de vue que les combustibles fossiles sont voués à être relégués au second plan, comme en témoigne la présence de 7C Solarparken parmi nos valeurs au sein du thème. Un bon cheval! Car la croissance de cette entreprise belge a toujours satisfait les attentes. Selon nous, 7C atteindra l’objectif qu’elle s’est fixé de 200 mégawatts de capacité à l’horizon 2020. Cameco, dans lequel nous sommes également investis, pour le long terme, est actif dans le segment spécifique de l’uranium, qui, de notre point de vue, recèle encore du potentiel.
Ce thème de l’énergie devient plus cyclique que structurel, en raison, surtout, du secteur pétrolier et gazier. Les cours des valeurs liées aux énergies renouvelables augmentent, pour leur part, certes structurellement, mais l’évolution des cours du pétrole a une incidence sur eux également. Pour sûr, les acteurs “traditionnels” du secteur pétrolier et gazier étendront leurs activités à, voire basculeront vers d’autres domaines, lentement mais sûrement. Dès lors, notre thème continuera de faire l’objet d’une réflexion. Dans l’attente d’un mouvement de rattrapage par certaines de ses valeurs, nous ne l’adaptons pas.
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