L’argent toujours très bon marché
La demande des investisseurs et de l’industrie, de même que les achats de bijoux, devraient augmenter cette année.
L’argent a perdu près de 10% de sa valeur en 2018, allant jusqu’à atteindre, en novembre, son niveau le plus bas depuis près de trois ans. Le moins cher des métaux précieux s’échange toujours à moins d’un tiers de son sommet de 2011. Exprimé en euro, son cours a reculé pour la 5e fois sur les six dernières années. L’argent est également en retrait par rapport à l’or, qui cède pourtant plus de 2%. Avec le platine, il est le métal précieux dont l’évolution a été la plus décevante l’an passé.
En 2018 toujours, le ratio or/argent a atteint 87, son plus haut niveau en un bon quart de siècle. Depuis le début de 2019, ce rapport fluctue entre 82 et 84, alors que la moyenne des 40 dernières années plafonne à 56. L’argent est historiquement bon marché face à d’autres métaux encore. Les paramètres qui lui ont été défavorables en 2018 devraient toutefois perdre en importance, voire disparaître. Ainsi le dollar a-t-il progressé l’an dernier du fait des relèvements de taux opérés par la Fed. La corrélation avec l’or lui porte également préjudice – l’or ne s’est certes pas aussi mal comporté que lui, mais à défaut de hausse durable du premier, le second ne saurait briller. Nous tablons pour 2019 sur un relèvement du cours de l’or, qui devrait soutenir l’argent.
Optimisme
Dans son dernier rapport, le Silver Institute évoque une reprise du marché de l’argent physique en 2019. La demande des investisseurs et de l’industrie augmentera, tout comme les achats de bijoux. Côté offre, l’organisme pronostique une baisse de 2% de la production minière. Outre les trackers, comme l’iShares Silver Trust (inaccessible pour l’instant) et l’ETFS Physical Silver, il peut être intéressant d’étudier les produits à effet de levier.
Les turbos n’ont en principe aucune échéance et il en existe des variantes avec ou sans stop-loss (filet qui permet d’éviter de perdre l’intégralité de la mise). Les variantes sans stop-loss ne sont assorties d’aucune valeur résiduelle. Nous citerons le turbo long émis par BNP Paribas (code ISIN: NL0000431641), qui s’échange sur Euronext. Son stop-loss est fixé à 10,9: c’est plus de 30% inférieur au cours, ce qui fait de lui un turbo défensif. Le levier s’établit néanmoins à 3, ce qui signifie que la valeur du turbo augmentera de 3% pour toute hausse de 1% du prix de l’argent. Le risque est limité et le rendement potentiel, nettement supérieur à celui des trackers.
Dérivés
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici