KBC, BNP Paribas… : ce que cache la bonne santé des banques européennes
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![Sébastien Buron](https://img.static-rmg.be/a/view/q75/w150/h150/f60.26,39.96/5115064/sebastien-buron-jpg.jpg)
Les grandes banques européennes, notamment KBC, BNP Paribas et ING Belgique, affichent une santé éclatante après des résultats record pour 2024, reflétant un environnement malgré tout favorable et des stratégies efficaces. Le secteur semble bien parti pour poursuivre sur sa lancée en 2025.
Les récentes publications des comptes annuels des grandes banques européennes et belges a plutôt fière allure en ce début d’année. Marqué par des bénéfices record et une belle résilience dans un monde déglobalisé et incertain, le bulletin 2024 témoigne notamment des belles performances enregistrées par les métiers liés à la gestion d’actifs.
Nouvelle année faste
Dépassant les prévisions des analystes, le bancassureur belge KBC a enregistré un bénéfice net de 3,41 milliards d’euros. Soit une performance historique dopée par un quatrième trimestre en forte progression, franchissant pour la première fois de l’histoire du groupe le milliard d’euros.
De son côté, BNP Paribas, la maison mère de BNP Paribas Fortis, a publié un bénéfice net en hausse de 4,1 % en 2024 pour tutoyer la barre des 12 milliards d’euros. Une solide performance qui a amené le groupe bancaire français à revoir ses objectifs de rentabilité pour 2025.
Quant à ING Belgique, la filiale belge du groupe bancaire néerlandais, cette dernière a réussi à dégager un bénéfice de 889 millions d’euros, se maintenant au niveau de l’année précédente. Une performance qualifiée par le CEO Peter Adams de «très bonne», après 2023 qui était déjà une année record.
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Facteurs communs
Plusieurs éléments expliquent ces performances remarquables. Malgré la baisse des taux, le secteur a continué à profiter de la rémunération des liquidités excédentaires par la BCE. Rémunération des dépôts à laquelle s’est ajoutée la montée en puissance de la gestion d’actifs, marquée chez BNP Paribas par l’acquisition d’Axa IM et la forte augmentation des commissions générées par les produits d’investissement à destination des particuliers chez ING Belgique.
La tendance se marque également du côté de KBC. «Nos clients ne réinvestissent plus automatiquement l’argent d’un compte à terme arrivant à échéance dans un nouveau dépôt à terme. Au quatrième trimestre, il y a eu une sortie de 2,5 milliards d’euros des comptes à terme. Les conditions de taux sont devenues moins attractives, tandis que les marchés boursiers continuent de bien performer. Cela a stimulé l’intérêt pour les produits d’investissement”, a indiqué en ce sens le CEO du groupe belge Johan Thijs lors de la présentation des résultats du groupe hier, à Bruxelles.
Quant à l’adoption de solutions basées sur l’IA, comme l’assistant numérique personnel Kate de KBC (qui représente désormais l’équivalent du travail de 300 employés), elle a amélioré l’efficacité opérationnelle et l’expérience client, contribuant ainsi à la maîtrise des coûts. Maîtrise des coûts qui s’observe également chez ING Belgique grâce aux outils digitaux et à «la simplification des opérations bancaires qui reste une priorité», dixit Peter Adams.
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