A conserver

C’était prévu depuis quelques années : Cimzia (contre la maladie de Crohn et l’arthrite rhumatoïde) fut le médicament le plus vendu d’UCB au premier semestre, avec un chiffre de 353 millions EUR. Ce qui représente une augmentation de 30%, légèrement supérieure au consensus des analystes. Cimzia, avec des ventes maximales attendues de 1,5 milliard EUR entre 2015 en 2020, a détrôné Keppra (anti-épileptique), longtemps le médicament le plus vendu, qui a atteint sur les six premiers mois un chiffre de vente de 339 millions EUR, ce qui représente un repli de 6%, soit mieux que prévu. La concurrence générique est vive en Europe et aux USA depuis plusieurs années, mais les ventes augmentent nettement au Japon (chiffre d’affaires : +48%) et sont encore en hausse dans les pays émergents (+12%). L’acronyme à la mode chez UCB est CVN, pour les trois “nouveaux” médicaments-phares commercialisés ces dernières années. Outre Cimzia, le V est pour Vimpat (également contre l’épilepsie). La direction d’UCB y voit également un blockbuster potentiel (ventes annuelles attendues de plus d’un milliard), avec des ventes maximales escomptées à 1,2 milliard EUR. Au 1er semestre, les ventes ont augmenté de 17%, à 217 millions EUR. Enfin, le N est celui de Neupro (maladie de Parkinson et syndrome des membres sans repos), dont les ambitions (400 millions EUR de ventes maximales) sont nettement plus modestes. Neupro a vu son chiffre d’affaires (CA) des 6 premiers mois progresser de 27%, pour dépasser pour la première fois le cap des 100 (102) millions EUR. Les trois “nouveaux-venus” ont réalisé ensemble 672 millions EUR ou 25% de plus qu’à la même période l’an dernier. Le CA du groupe s’établit donc à 1,76 milliard EUR ou une hausse de 6% par rapport au 1er semestre 2013. La hausse atteint même 10% à taux de change constant. Pendant notre trêve estivale, le groupe a du reste publié d’excellentes nouvelles relatives aux nouveaux produits potentiels en pipeline. Pour brivaracetam notamment (contre l’épilepsie), des résultats positifs de phase III ont été publiés. La probabilité que ce médicament soit commercialisé a dès lors augmenté. Les demandes d’approbation du médicament auprès des autorités européennes et américaines sont prévues pour l’an prochain. Les ventes maximales potentielles sont estimées à 600 millions EUR. Le pipeline contient notamment epratuzumab (contre le lupus, une maladie auto-immune du tissu conjonctif) et romosozumab (contre la décalcification), des molécules prometteuses. La direction s’en tient à ses précédentes estimations de CA annuel de 3,5 à 3,6 milliards EUR, de cash-flow opérationnel récurrent (hors éléments exceptionnels; REBITDA) de 740 à 770 millions EUR et de bénéfice de 1,90 à 2,05 EUR par action. Le holding-mère (Financière de) Tubize (34,1% des actions UCB) a empoché au 1er semestre 69 millions EUR sous la forme de dividendes versés par la société biopharmaceutique.

Conclusion

Nous répétons depuis des mois que le titre UCB est cher, à 34 fois le bénéfice (faible) de 2014 et plus de 20 fois le rapport EV/EBITDA. Mais heureusement, Tubize présente encore une forte décote (39%) par rapport à sa valeur intrinsèque.

Conseil: conserver

Risque: faible

Rating: 2A

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