Texaf a bien résisté à la crise
Texaf se profile depuis des années comme une valeur de dividende, lequel est d’ailleurs en forte croissance. Selon la direction, l’exercice courant devrait être meilleur que le précédent.
Ce holding est actif essentiellement en République démocratique du Congo (RDC), un pays que la crise sanitaire a nettement moins affecté que la plupart des pays d’Europe, entre autres parce que sa population est beaucoup plus jeune.
Les revenus locatifs du pôle immobilier ont atteint 19,33 millions d’euros en 2020, presque autant qu’en 2019 (19,23 millions). Les six nouvelles villas du projet “Bois Nobles” ont généré un surcroît de revenus qui a compensé la vacance locative (dont celle consécutive à la fermeture des frontières). Carrigrès, la principale carrière de grès de Kinshasa, a enregistré un chiffre d’affaires (CA) de 2,56 millions d’euros l’an dernier, lui aussi comparable (+4%) au chiffre de 2019 (2,46 millions). Texaf Digital, le nouveau pôle de croissance du groupe, a été lancé en 2020 avec l’inauguration du Silikin Campus, espace qui héberge la Kinshasa Digital Academy, laquelle propose aux jeunes une formation intensive en développement web et mobile. L’activité y a repris, après le confinement. Texaf, qui entend jouer un rôle majeur dans la numérisation de la RDC, a déjà investi dans plusieurs start-up africaines prometteuses par le biais du fonds Partech Africa.
Un méga-projet du holding avance plus lentement que prévu en raison de la crise sanitaire: le développement d’environ 1.500 logements sur les 87 hectares (ha) dont il est encore propriétaire à Kinsuka, en banlieue de Kinshasa. En 2019, Texaf a revendu une partie (17,2 ha) du terrain pour 6,9 millions de dollars (plus-value: 5,12 millions d’euros) à l’entreprise publique Société nationale d’Electricité, qui a pour ambition de relier la ville de Kinshasa à la nouvelle centrale hydroélectrique. La plus-value réalisée avait contribué à l’excellent bénéfice net de 10,77 millions d’euros, ou 3,04 euros par action, de 2019. En 2020, le résultat net ne s’est établi qu’à 4,6 millions d’euros (1,28 euro par action). Il nous paraît plus indiqué d’observer le résultat opérationnel récurrent (Rebit). Il évolue, lui, comme le chiffre d’affaires: il est resté stable, à 7,86 millions d’euros (7,83 millions, ou 2,18 euros par action, en 2019). La marge de Rebit (Rebit/CA) s’élève à pas moins de 34%. Le Rebit de l’activité immobilière s’inscrit en léger recul (-2,5%), à 9,06 millions d’euros.
La réception de la 2e phase du projet “Bois Nobles” (trois bâtiments abritant 33 logements au total) s’étendra d’avril à juin 2021 et celle de Petit-Pont (3.000 m² de bureaux), un autre chantier en cours, est toujours prévue fin décembre; près de 90% de la superficie de l’immeuble est déjà louée, dont les trois premiers étages à Brussels Airlines.
Conclusion
Pour 2019, le holding a proposé pour la première fois un dividende optionnel, et c’est à nouveau le cas pour l’exercice 2020: le dividende se monte à 1,286 euro brut par action (+11%, ou 0,90 euro net par action). La direction s’attend à ce que les résultats de 2021 soient meilleurs que ceux de l’an passé. Sur la base du seul développement immobilier, le potentiel du cours à long terme reste considérable et intact.
Conseil: acheter
Risque: moyen
Rating: 1B
Cours: 34,40 euros
Ticker: TEXF BB
Code ISIN: BE0974263924
Marché: Euronext Bruxelles
Capit. boursière: 123,8 millions EUR
C/B 2020: 16
C/B attendu 2021: 13
Perf. cours sur 12 mois: +8%
Perf. cours depuis le 01/01: -11%
Rendement du dividende: 3,6%
Actions belges
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