Texaf
Digne d’achat pour le long terme
Après une excellente année 2013, Texaf a connu un exercice 2014 très correct. Cette année sera plutôt un exercice de transition, avec une marge de croissance somme toute importante au cours des cinq prochaines années. Qui dit Texaf, dit République démocratique du Congo (RDC). Et aussi revenus importants sur des projets immobiliers dans ce grand pays africain. Les problèmes administratifs et juridiques rencontrés par le groupe sont compensés par des rendements annuels de 20 à 25%, soit très largement supérieurs à ceux de notre pays. Il s’agit principalement de sites de premier choix à Kinshasa, et bien sécurisés. Les revenus locatifs ont à nouveau progressé de 10% précisément, à 13,6 millions EUR. A la moitié de l’année dernière, deux bâtiments du projet ” Champ de Coton ” (8 appartements à 3 chambres) ont été aménagés, outre la réalisation finale de la première phase. Cette année, 5 bâtiments de 20 appartements au total, avec 2 à 4 chambres, ont été livrés, de même que 1000 m² d’espaces de bureaux, à une grande ambassade. Quatre bâtiments abritant au total 33 appartements avec 2 ou 3 chambres seront totalement finalisés d’ici à la mi-2016. Pourtant, les revenus locatifs n’ont augmenté que de manière limitée cette année. Un important locataire s’est en effet en grande partie retiré. Après rénovation cependant, les locaux pourront être loués nettement plus cher. Avec Carrigrès (carrière de grès à Kinshasa, qui détient au moins 40 années de réserves), nous passons aux activités industrielles. Là, le groupe confesse un sensible repli de son chiffre d’affaires (CA; -15%, à 5,3 millions EUR). Son résultat opérationnel (EBIT) a plongé de 51%, à 865 millions EUR. La perte d’un contrat fixe et une activité économique temporairement affaiblie à Kinshasa et aux alentours, ainsi qu’une dépréciation de valeur sur les stocks, ont occasionné une baisse du chiffre CA et du bénéfice. Malgré ces déconvenues, Carrigrès est maintenu au sein du groupe car cette activité génère des cash-flows libres élevés, qui sont utilisés pour la promotion immobilière. Le résultat opérationnel récurrent (REBIT; hors éléments exceptionnels) au niveau du groupe s’est accru de 7%, à 6,9 millions EUR. La société étudie toujours la possibilité de développer une troisième activité (agricole) avec des plantations de caoutchouc, mais pour l’heure, cette piste n’est pas concluante. Le bénéfice par action a reflué à 1,32 EUR. Onze pour cent d’actions (354.370 nouveaux titres) se sont ajoutées au capital, en faveur du groupe chinois CHA de Hong Kong. En échange, la société Immotex (14 hectares dans le centre et 104 hectares de terrains non développés en dehors de Kinshasa) sera intégralement placée dans le giron du groupe Texaf (autrefois 50-50 avec CHA). Le litige concernant Imbakin (créance reconnue et inscrite dans les comptes de l’Etat congolais pour une valeur de 51 millions EUR hors intérêts) avec Cobepa a été réglé. Chaque actionnaire de Texaf a reçu récemment, par titre Texaf, une action Imbakin négociable aux enchères publiques, pas sur Euronext Bruxelles. Le dividende s’élève à 0,48 EUR brut par action, soit une nouvelle augmentation de 20%.
Conclusion
Le potentiel de bénéfice à plus long terme reste considérable et intact, mais le départ d’un important locataire et la situation de Carrigrès ralentissent la croissance du bénéfice à court terme. L’action s’adresse plus que jamais à l’investisseur de long terme en quête de valeur.
Conseil: digne d’achat
Risque: moyen
Rating: 1B
Actions belges
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