TechnipFMC: l’amélioration des résultats tire le cours

Nous attendions depuis un certain temps déjà un revirement au niveau de ses résultats – c’est chose faite. Redevenue attrayante, l’action de TechnipFMC est digne d’achat.

Le marché a accueilli très positivement l’annonce des résultats du 2e trimestre de TechnipFMC. Le groupe né de la fusion du français Technip et de l’américain FMC Technologies, cote à la fois sur Euronext Paris et le NYSE depuis janvier 2017. Cela faisait plusieurs trimestres que la forte hausse du carnet de commandes sauvait les résultats, marqués notamment par une nette contraction des marges. La capitalisation boursière de TechnipFMC dépasse les 11 milliards d’euros; son chiffre d’affaires (CA) s’élevait à 12,6 milliards de dollars (11,5 milliards d’euros environ) en 2018 pour un carnet de commandes de près de 26 milliards de dollars (plus de 23,16 milliards d’euros). Le groupe occupe la quatrième place du classement des sociétés parapétrolières cotées, en termes de CA. La fusion doit, dès 2019, lui permettre de réaliser 450 millions d’euros de synergies chaque année.

TechnipFMC est présent dans 48 pays et offre ses services à la quasi-totalité des géants pétroliers et gaziers, et notamment Exxon Mobil, Total, BP ou encore Petrobras. Sa clientèle est très diversifiée: sociétés pétrolières et gazières internationales, compagnies pétrolières nationales et petits et moyens acteurs indépendants. Technip avait déjà un département Onshore/Offshore, spécialisé principalement dans l’installation de plateformes de forage en mer et dans le gaz naturel liquéfié (GNL) et le gaz de schiste. Sur ce plan, FMC n’a rien apporté. La fusion a en revanche été avantageuse pour l’autre division, Subsea, au sein de laquelle Technip mettait auparavant surtout l’accent sur la tuyauterie flexible. Les systèmes de production et services de l’américain sont venus compléter la gamme. La division était jusqu’à présent plus rentable que celle dédiée à l’Onshore/Offshore, mais ce n’est plus le cas. FMC Technologies a aussi apporté au groupe une nouvelle activité, Surface, axée sur le forage et surtout la gestion des sources énergétiques. Cette dernière génère toutefois un CA moindre.

Les résultats du 2e trimestre ont dépassé les attentes. Le CA a augmenté de 16% par rapport au 2e trimestre de 2018, à 3,43 milliards de dollars (consensus: 3,28 milliards), dont 1,50 milliard pour Onshore/Offshore, 1,51 milliard pour Subsea et 0,42 milliard pour Surface. Le cash-flow opérationnel ajusté (Ebitda) a davantage augmenté que le CA (+19,3%, à 450,0 millions de dollars), si bien que la marge d’Ebitda a progressé de 13,1% (contre 10,2% au trimestre précédent et 12,7% au 2e trimestre de 2018). Dans les divisions Subsea et Surface, la marge d’Ebitda a encore baissé (respectivement de 15,7 à 12,3% et de 18,1 à 11,1%), alors que celle d’Onshore/Offshore s’est envolée (de 12,7 à 18,7%). Fait particulièrement encourageant, le groupe a enregistré un record de nouvelles commandes, à 11,1 milliards de dollars, soit trois fois le CA trimestriel, une hausse de 164% par rapport au même trimestre de l’année précédente. En fin de trimestre, le carnet de commandes atteignait 25,8 milliards de dollars, un record, soit une hausse de 73% en un an.

Conclusion

Les commandes ont fortement augmenté, mais semblent avoir atteint un sommet. Si les belles marges et résultats encourageants de la division Subsea semblent appartenir au passé, les marges se sont nettement redressées au niveau de l’activité Onshore/Offshore. L’action séduit de nouveau, et nous ne sommes pas insensibles à ses charmes. Nous avons donc relevé notre conseil. Un recul général des cours pourrait même justifier une réintégration dans le portefeuille modèle.

Conseil: acheter

Risque: moyen

Rating: 1B

Cours: 22,20 euros

Ticker: FTI FP

Code ISIN: GB00BDSFG982

Marché: Euronext Paris

Capit. boursière: 9,9 milliards EUR

C/B 2018: –

C/B attendu 2019: 17,5

Perf. cours sur 12 mois: -16%

Perf. cours depuis le 01/01: +26%

Rendement du dividende: 2,1%

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