Le tuyau de la semaine: Sprott Uranium Miners ETF, pour investir de façon diversifiée dans l’uranium

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Pour tenter de réduire leur dépendance vis-à-vis du gaz et du pétrole importés, de plus en plus de pays ont décidé de miser sur l’énergie nucléaire. C’est le moment d’investir dans l’uranium, en optant par exemple pour la version européenne de Sprott Uranium Miners ETF.

Le secteur de l’uranium profite de l’annonce récemment faite par le Japon de sa réconciliation avec l’énergie nucléaire, largement abandonnée après la catastrophe de Fukushima. Le pays, qui ne dispose d’aucune ressource énergétique naturelle, souffre du prix élevé du pétrole et du gaz importés. Il compte remettre en service plusieurs centrales avant l’hiver. Le Japon ayant autrefois été une grande puissance nucléaire équipée de plus de 30 réacteurs, il peut y parvenir. Le nucléaire devrait représenter 22% de son approvisionnement énergétique d’ici à 2035, ce qui accroîtra naturellement la demande de combustible nucléaire. D’autres pays ont d’ores et déjà pris une décision semblable. La pénurie d’oxyde d’uranium, actuellement estimée à 30 millions de livres, s’aggrave d’année en année. L’uranium disponible sur le marché au comptant a été en grande partie raflé par des acteurs financiers comme Sprott et YellowCake. L’activité s’intensifie cette année sur le marché des contrats à terme, où les exploitants de centrales garantissent leurs besoins en combustible à plus longue échéance.

Tous les courtiers belges ne permettent pas d’acheter Sprott Physical Uranium Trust à la Bourse de Toronto. Une cotation américaine changerait la donne mais la SEC, l’organisme américain de surveillance des marchés, a récemment refusé une demande en ce sens en raison de la structure juridique de l’émetteur (trust) et de la nature spécifique du marché de l’uranium physique. Les ETF sont une façon de contourner le problème. Sprott Uranium Miners ETF existe même dans une version européenne depuis avril: il s’échange à Londres (en dollars et en livres), à Milan (en euros) et sur le marché allemand Xetra (notre préférence, en raison de sa cotation en euros et de sa liquidité; ticker sur le Xetra: U3O8). Son code ISIN et ses frais de gestion sont identiques partout. Il est une copie européenne du tracker du même nom (coté sur le NYSE; ticker: URNM), mais pour l’achat duquel il faut disposer d’un compte de courtage américain. Sa commercialisation et sa distribution en Europe sont assurées par l’émetteur britannique HANetf. Il réplique l’évolution de l’indice North Shore Global Uranium Mining (35 positions actuellement; rééquilibrage deux fois par an). Les revenus de Sprott Uranium Miners ETF sont non pas distribués mais réinvestis, ce qui est fiscalement plus avantageux. Son prix (0,85%) est élevé pour un ETF, mais le stockage et la gestion de l’uranium physique, de même que la cotation sur plusieurs Bourses, ont un coût. Au sein de l’indice North Shore Global Uranium Mining, c’est à Cameco qu’est accordée la plus grande pondération (17,1%); il est suivi de KazAtomProm (16,8%) et de Sprott Physical Uranium Trust (10,4%). YellowCake, dont le modèle économique est similaire à celui de Sprott Physical Uranium Trust, pèse 4,28%, Encore Energy et Uranium Royalty Corp., 1,66% et 1,46% respectivement. La liste complète des participations est disponible sous https://sprottetfs.com/urnm-sprott-uranium-miners-etf/.

Conclusion

En raison de sa grande diversification et de sa pertinence pour qui ne veut pas risquer d’investir dans une seule société, Sprott Uranium Miners ETF est notre tuyau de la semaine. De plus en plus de pays se tournant vers le nucléaire, le marché de l’uranium est à l’évidence dans une phase haussière, et pour longtemps. Avec Sprott Physical Uranium Trust et YellowCake, 15% environ de l’indice sont investis dans l’uranium physique. L’un et l’autre s’échangent actuellement sous leur valeur intrinsèque.

Conseil: acheter

Risque: moyen

Rating: 1B

Cours: 8,14 euros

Ticker: U3O8 GY

Code ISIN: IE0005YK6564

Marché: Francfort

Capit. boursière: 16,94 milliards EUR

C/B 2021: –

C/B attendu 2022: –

Perf. cours sur 12 mois: –

Perf. cours depuis le 01/01: +17%

Rendement du dividende: –

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