Le dividende de Proximus ne parvient pas (encore) à séduire
Proximus clôt notre série d’analyses d’actions responsables de la sous-performance du Bel 20 par rapport à la moyenne boursière européenne sur les six premiers mois de l’année. Sur la période, le groupe de télécommunications a perdu un quart de sa valeur. A l’instar de Nyrstar, Greenyard et Bekaert, ce titre est, selon nous, digne d’achat.
Proximus est en passe de sous-performer le Bel 20 pour la troisième année consécutive. Sur le plan opérationnel, le groupe tire pourtant son épingle du jeu. Les résultats du premier trimestre furent en grande partie conformes aux attentes, et les investisseurs ont même été agréablement surpris à plusieurs égards.
Si l’on omet l’incidence de la réglementation relative, notamment, au roaming, son cash-flow d’exploitation ou Ebitda a progressé de 4%. Les offres combinées (packages) du groupe rencontrent le succès escompté et, en dépit de la nouvelle offre câblée d’Orange Belgium , Proximus peut se targuer d’avoir accru sa part de marché dans le segment de la télévision. Le groupe doit cette dernière hausse à sa filiale Scarlet, qui propose une formule TV à bas prix. Proximus a en outre vu augmenter le nombre de ses abonnés à la téléphonie mobile et l’Internet. En revanche, l’annonce de la possible arrivée d’un quatrième acteur dans le secteur a pesé plus lourdement sur son action que sur celle des autres opérateurs.
Sur le plan opérationnel, nous ne nous attendons guère à un changement au deuxième semestre. Proximus parvient à maîtriser les coûts malgré le contexte difficile. La réglementation européenne limite le pouvoir de tarification des opérateurs, et la concurrence, croissante, érode leurs marges bénéficiaires, ce qu’invoquent de nombreuses grandes sociétés de Bourse étrangères préconisant de se délester des titres du secteur. Si l’IBPT, le régulateur belge des télécommunications, veut intensifier la concurrence sur ce marché, c’est parce que les tarifs proposés au consommateur sont nettement supérieurs à la moyenne européenne. L’une des mesures envisagées est la réduction des tarifs de gros, soit le prix que paient des opérateurs pour utiliser le réseau de concurrents (en l’occurrence, Proximus et Telenet). Or si les revenus qu’il perçoit sur cette mise à disposition de sa capacité venaient à baisser, alors qu’il investit davantage, ses cash-flows en pâtiraient, ce qui mettrait de surcroît le dividende en péril. Nous ne privilégions cependant pas ce scénario. Selon nous, le rendement élevé (de plus de 7% brut) que procure la valeur Proximus attirera à nouveau, peu à peu, les investisseurs.
Le groupe communiquera ses résultats du deuxième trimestre le 27 juillet.
Conseil : acheter
Risque : moyen
Rating : 1B
Cours : 20,32 euros
Marché : Euronext Bruxelles
Ticker : PROX BB
Code ISIN : BE0003810273
Capit. boursière : 7 milliards EUR
C/B 2017 : 12,8
C/B attendu 2018 : 12
Perf. cours sur 12 mois : -31 %
Perf. cours depuis le 01/01 : -25 %
Rendement du dividende : 7,3 %
Actions belges
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