L’appréciation ultradiscrète de ThromboGenics

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Récemment, le cours de ThromboGenics a opéré un net redressement, passé complètement inaperçu. Or ce pourrait bien n’être que le début d’un mouvement haussier durable, certes accompagné de volatilité.

Depuis 2015, l’entreprise biotechnologique louvaniste ThromboGenics (“Thrombo”) ne se concentre plus que sur le développement de son nouveau pipeline, des candidats médicaments destinés au traitement de maladies oculaires liées au diabète. Il s’agit en effet du segment qui enregistre la plus forte croissance (attentes: 16,1% entre 2015 et 2023) sur le marché des produits ophtalmologiques (6,8% dans son ensemble). Grâce au paiement d’étape de 53,7 millions d’euros qu’elle a perçu l’an dernier de la part de Novartis en échange de la restitution des droits sur le Jetrea, Thrombo disposait fin mars de 108,5 millions d’euros, un montant qui correspond pour elle à au moins trois années d’activité. Nous espérons que durant cette période, l’entreprise annoncera d’importantes avancées cliniques. De bonnes nouvelles pourraient tout aussi bien provenir de la coentreprise Oncurious qu’elle a créée avec l’Institut flamand de biotechnologie (VIB) et dont elle détient 85% du capital.

Retour sur le premier semestre

En janvier, conformément au contrat lié à la restitution des droits commerciaux mondiaux sur le Jetrea que Thrombo et elle avaient conclu, Novartis a acquis 5,69% des parts de Thrombo pour 10 millions d’euros.

Début avril, Thrombo a annoncé de très bons résultats d’essais cliniques de phase I/IIa avec le THR-317. C’est l’unique candidat médicament agissant sur le facteur de croissance placentaire (FCP) existant à ce jour en vue de traiter les patients souffrant d’un oedème maculaire diabétique (OMD). Fin avril, un essai clinique de phase II a donc pu commencer, dans le cadre duquel 70 patients se sont vu administrer la molécule THR-317 seule ou associée à un anti-PLGF (le Lucentis de Novartis). Comme les études précliniques avaient révélé que le THR-317 avait également un effet anti-inflammatoire, il est permis d’espérer que la thérapie combinée puisse ralentir la maladie, voire en interrompre l’évolution sous-jacente.

Fin mai, Thrombo a lancé une première étude de phase I portant sur le THR-149. Cette molécule est un inhibiteur de kallicréine plasmatique destiné à traiter les OMD. L’évaluation de la sécurité du THR-149 administré à 18 patients sera communiquée courant de l’été 2019.

Perspectives

Au deuxième semestre, le pipeline de Thrombo comptera en outre le THR-687. La molécule prise en licence auprès de Galapagos, éventuellement associée à un OMD, sera administrée à des sujets présentant une rétinopathie diabétique.

Nous nous attendons à ce que l’entreprise annonce l’entrée d’au moins une nouvelle molécule en phase d’étude préclinique. Comme ces derniers mois, Thrombo participera à de nombreux congrès encore, ce qui est indispensable pour que le marché comprenne ce qu’elle étudie et suive son actualité.

Ce qui justifie notre préférence

L’excellente performance de l’action observée au premier semestre n’est à nos yeux qu’une première étape. Elle est déjà moins sous-valorisée, surtout depuis le net redressement du cours – qui, d’ailleurs, est passé complètement inaperçu -, récemment, mais la capitalisation boursière, qui dépasse à peine le double de la trésorerie, démontre que les attentes du marché son modestes. Il faut du temps pour regagner la confiance des investisseurs. Après le “flop” du Jetrea, la “nouvelle” ThromboGenics ne suscite encore que peu d’intérêt. C’est dès lors un bon moment pour prendre une position. La hausse du cours pourrait bien se poursuivre, en effet. Mais il faut s’attendre à de la volatilité, bien entendu.

Conseil : acheter

Risque : élevé

Rating : 1C

Cours : 6,70 euros

Ticker : THR BB

Code ISIN : BE0974281132

Marché : Euronext Bruxelles

Capit. boursière : 248 millions EUR

C/B 2017 : –

C/B attendu 2018 : –

Perf. cours sur 12 mois : +107 %

Perf. cours depuis le 01/01 : +97 %

Rendement du dividende : –

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