La nouvelle stratégie de GBL commence à payer
Le rendement de dividende de 3,6% n’est ni mauvais, ni extraordinaire. Des groupes tels qu’Adidas et Umicore sont les nouvelles valeurs à potentiel du portefeuille de GBL. Conserver.
Depuis l’été dernier, le holding GBL n’a plus annoncé le moindre nouvel investissement, alors qu’il a continué d’alléger ses participations dans Total et Engie. Pour prendre position, il espère probablement sinon une correction boursière, des opportunités d’entrée plus intéressantes. En novembre, lors de la publication des chiffres relatifs au troisième trimestre, la direction avait laissé entendre que la volatilité découlant de la politique monétaire ajustée, du Brexit et des élections imminentes en Europe pourrait donner lieu à ” d’intéressantes opportunités “. Pour bon nombre d’observateurs, un renforcement dans Ontex serait la prochaine étape logique.
GBL a encore du pain sur la planche avant de pouvoir, comme autrefois, porter le dividende à une moyenne annuelle de 6%. Pour 2016, la direction évoque un dividende ” au moins stable “, ce qui est cohérent dans la mesure où stagnent les revenus encaissés _ qui constituent la base du dividende. Sur les neuf premiers mois de 2016, ces revenus totalisaient 405 millions d’euros, contre 404 millions sur la même période en 2015. La réduction de sa participation dans Total a entraîné une baisse des dividendes du groupe pétrolier et gazier français de 115 à 57 millions d’euros. Ce repli est largement compensé par la hausse des dividendes sur les autres participations que détient GBL et sur ses récents investissements, comme dans Adidas. Sienna Capital, le pôle de capital-risque du groupe, a lui procuré sur les neuf premiers mois de l’année 18,2 millions d’euros de dividendes. Par l’intermédiaire de ce pôle qui gère un portefeuille de 848 millions d’euros, GBL offre aux investisseurs la possibilité d’investir en private equity.
Ce flux de dividendes devrait du reste s’intensifier, à plus forte raison si GBL met à l’oeuvre ses moyens disponibles. Le holding dispose d’une trésorerie de 3,3 milliards d’euros sur un portefeuille de plus de 17 milliards d’euros. Les nouveaux investissements doivent naturellement s’inscrire dans la nouvelle stratégie, qui vise une meilleure diversification vers les secteurs et entreprises qui promettent plus de croissance, de rendement et de création de valeur à terme. Des groupes tels qu’Adidas et Umicore sont les nouvelles valeurs à potentiel du portefeuille.
Fin septembre 2016 cependant, le compteur affichait -802 millions d’euros, une perte considérable imputable à la dépréciation enregistrée sur LafargeHolcim. GBL détient une participation de 9,4% dans le groupe de matériaux de construction, laquelle était encore comptabiliser à un cours de 66,49 euros par action, et cette valeur a été ajustée sur la base de la valeur boursière de 37,1 euros fin juin. Cette dépréciation comptable n’a pas d’incidence sur les cash-flows ou la valeur nette d’inventaire, basée en grande partie sur les cours de Bourse réels des participations. Le cours de LafargeHolcim s’est depuis redressé à environ 50 euros, dans le sillage de la légère amélioration des résultats, de la perspective du rachat d’actions propres et de l’augmentation sensible du dividende de 2017.
Conclusion
La légère augmentation des revenus de dividendes démontre que la nouvelle stratégie de GBL commence à porter ses fruits. Le rendement de dividende de 3,6% n’est ni mauvais, ni extraordinaire. La décote sur la valeur intrinsèque de 107 euros a augmenté à plus de 25%. Nous réitérons le conseil ” à conserver “.
Conseil : conserver
Risque : faible
Rating : 2A
Devise : euro (EUR)
Marché : Euronext Bruxelles
Capit. boursière : 12,8 milliards EUR
C/B attendu 2016 : 17
C/B attendu 2017 : 18
Perf. cours sur 12 mois : +12%
Perf. cours depuis le 01/01 : -0,5%
Rendement du dividende : 3,6%
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