Jensen Group
A conserver
Jensen Group a enregistré un chiffre d’affaires (CA) de 221,4 millions EUR en 2013. Ce qui représente un tassement de 3,6% par rapport aux 230 millions EUR de 2012. A la moitié de l’année, le compteur affichait 123,5 millions EUR ou 6,9% de plus qu’au 1er semestre 2012, un nouveau chiffre record. Après 9 mois, la hausse du CA était revenue à 1,2%, mais vu la baisse de 17,7% du 4etrimestre, le CA a donc finalement baissé au bilan de l’année. C’était à prévoir. Lors de l’annonce des résultats semestriels, le groupe avait déjà dû confesser un repli de 34% du carnet de commandes. Cela dit, les perspectives sont désormais plus enthousiasmantes. Au 31 décembre, le carnet de commandes était de 17% moins garni qu’un an plus tôt, mais fin février, cet écart ne se limitait déjà plus qu’à 8%. Le groupe ne souhaite pas encore y voir autre chose qu’un bon début d’année, et certainement pas l’extrapoler à l’exercice complet. Alors que sur les 6 premiers mois, on notait une augmentation du résultat opérationnel (EBIT) de 21%, à 10,5 millions EUR, celui-ci avait reflué de 14,1% à la fin de l’année, à 15 millions EUR, où l’EBIT englobait cependant 1,9 million EUR de revenus exceptionnels. En termes de REBIT (résultat opérationnel récurrent), le repli s’est limité à 4%, comparable à la baisse du CA. Le résultat net est en recul de 5,7%, à 9,8 millions EUR (1,23 EUR par action). Reste la question d’un éventuel delisting. Ce scénario de sortie de la scène boursière a été alimenté fin 2012 par une réduction de capital de 12 millions EUR ou 1,50 EUR par action. A cela s’est ajoutée à l’automne dernier l’approbation par le conseil d’administration d’un programme de rachat d’actions propres. Pas moins de 800.300 actions ou 10% du total seront rachetés au cours de la période jusqu’au 4 octobre 2017. A la mi-mars 2014, 69.260 actions (8,6% du total prévu par le programme) avaient déjà été rachetées. Selon nous, c’est un deuxième signal que l’action ne restera plus cotée très longtemps. La famille danoise est l’actionnaire de référence de Jensen Group et contrôle la société cotée par l’intermédiaire de Jensen Invest (51,7%). La cotation en Bourse est un fait “historique”. Jensen Group – autrefois connu sous le nom LSG et, auparavant encore IPSO-ILG – s’échange uniquement sur le NYSE Euronext Bruxelles et a dès lors plutôt le statut de “small cap”, avec la faible liquidité qui en découle, même si le groupe est un leader mondial dans une activité de niche. Jensen connaît du reste un seul concurrent au niveau mondial, le groupe allemand Kannegieser, qui n’est même pas coté ! Voilà un argument de plus d’ailleurs pour considérer comme réaliste un scénario de delisting. Jensen Group est donc une société familiale active dans la niche du Heavy Duty Laundry (installations de blanchissage industriel). La tendance fondamentale de cette branche industrielle est haussière en raison de la reprise du secteur touristique international.
Conclusion
Jensen Group est une société de premier ordre active dans un marché de niche, avec un actionnaire familial danois et une cotation boursière “historique” en tant que small cap sur le NYSE Euronext Bruxelles. A plus de 11 fois le bénéfice attendu pour 2014, l’action n’est plus très bon marché mais pas excessivement chère. Qui plus est, il y a encore 730.000 actions à racheter. C’est pourquoi nous maintenons notre conseil.
Conseil: conserver
Risque: faible
Rating: 2A
Actions belges
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