Galapagos

Nous relevons notre conseil sur le groupe biotech belgo-néerlandais. Sa trésorerie confortable, notamment, lui donne une latitude suffisante pour valoriser davantage son pipeline clinique dans les prochaines années.

Le groupe biotech belgo-néerlandais (GLPG) a connu une évolution très improbable ces 18derniers mois. Les solides résultats de phaseII de Filgotinib contre les rhumatismes et les résultats positifs chez les patients atteints de la maladie de Crohn ont permis à GLPG fin 2015 de conclure une nouvelle transaction pour Filgotinib avec le groupe américain Gilead Sciences. La transaction s’accompagnait d’un paiement intermédiaire de 725millions USD, dont 425millions USD par l’émission de 6,76millions nouveaux titres à 58EUR par action, qui a catapulté Gilead, avec 14,75% du capital, au statut de plus grand actionnaire de GLPG. Ce dernier a profité du succès de Filgotinib l’été dernier pour franchir le pas vers le Nasdaq, et sa capitalisation boursière est passée de 469millions EUR fin 2014 à 2,21milliards EUR. Le nombre d’actions en circulation s’est hissé de 30,3millions à 46,1millions, et son cours de 15,5EUR à 48EUR. En mars et juin, le groupe a été intégré au BEL20 et dans l’AEX respectivement. Dans l’intervalle, le groupe a terminé de préparer le lancement de trois études de phaseIII sur les rhumatismes avec Filgotinib au 3etrimestre. Au 3etrimestre toujours, Gilead prévoit de pouvoir démarrer une étude de phaseIII pour la maladie de Crohn et une étude de phase II/III pour le colitis ulcerosa, une maladie intestinale chronique. Outre ces progrès avec Filgotinib, GLPG a aussi avancé l’an dernier dans la collaboration avec AbbVie pour le développement d’une triple thérapie (combinaison d’un potentiateur et deux correcteurs) pour la résolution de la cause sous-jacente de la mucoviscidose. GLGP a certes un retard d’une année sur le leader de marché Vertex Pharmaceuticals, mais les informations précliniques suggèrent que son traitement pourrait être plus efficace. Nous en saurons davantage dans quelques années mais si c’était le cas, GLPG aurait alors un spectaculaire levier à portée de main. Cette année, plusieurs études de phaseI démarrent et se poursuivent, de même qu’une étude de phaseII (avec le potentiateur GLPG1837), avec l’objectif de démarrer une étude de triple thérapie de phaseII au second semestre 2017. Grâce aux progrès plus importants que prévu, les conditions financières de l’opération avec AbbVie sont désormais plus favorables. En avril, une étude de phaseIIa a démarré avec GLPG1690 dans le cadre de recherches sur la fibrose pulmonaire (IPF), dont les résultats sont attendus au 2etrimestre 2017. En outre, de la collaboration avec le groupe allemand MorphoSys est né un premier candidat médicament, MOR106 (contre les maladies infectieuses), avec lequel une étude de phaseI a été démarrée. Les résultats de cette étude suivront au second semestre 2017. GLPG1972, un médicament contre l’arthrose développé en collaboration avec Servier, a livré des résultats positifs de phaseI en juin.

Conclusion

Nous relevons notre conseil sur Galapagos. Avec une trésorerie qui totalisait fin mars 988millions EUR (45% de la capitalisation boursière) et une consommation attendue de liquidités comprise entre 100 et 120millions EUR cette année, le groupe a une latitude suffisante pour valoriser davantage son pipeline clinique dans les prochaines années. Un succès potentiel avec la mucoviscidose n’est pas intégré dans la valorisation actuelle. Attention cependant au risque supérieur à la moyenne propre à ce secteur.

Conseil : digne d’achat

Risque : élevé

Rating : 1C

Partner Content