Franco-Nevada publie des chiffres records

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Grâce à sa diversification dans l’énergie, l’entreprise traverse haut la main cette période passagère de baisse de sa production de métaux précieux.

Comme prévu, la société canadienne de royalties et de streaming Franco-Nevada (FNV) a vu sa production de métaux précieux diminuer en glissement annuel au 1er semestre. Elle a toutefois publié de très bons chiffres.

Par rapport à l’an passé, le chiffre d’affaires (CA) s’est accru de 1,5% au 2e trimestre, à 352,3 millions de dollars. C’est non seulement bien mieux qu’attendu (330 millions) mais aussi, un record. Pourtant, FNV a vendu 9,8% de métaux précieux de moins (131.574 onces troy, contre 145.937), mais grâce à la hausse de leurs cours, le recul du CA n’a pas dépassé 6,9%. Sur le semestre également, FNV a fait moins bien que l’an passé: 260.201 onces troy d’équivalent or (-10,9%) écoulées, pour un CA de 486,6 millions de dollars (-6,3%). La forte hausse des prix du pétrole et du gaz a néanmoins entièrement compensé le recul des ventes de métaux précieux. Les revenus de l’énergie ont en effet augmenté de 80,8% en un an, au 1er semestre, à 167,1 millions de dollars, dont 91,5 millions dégagés au 2e trimestre (+93,4%). Le cash-flow opérationnel courant (Rebitda) s’est accru de 3,9% au 2e trimestre, à 301,2 millions de dollars, un record, au même titre que les 587,8 millions de dollars atteints au terme du semestre (+6,4%). Le bénéfice net ajusté a gagné 7,2% au 2e trimestre, à 195,8 millions de dollars, ou par action, 6,2%, à 1,02 dollar (attentes: 0,96 dollar), et 8,6% au 1er semestre, à 373 millions de dollars, soit une hausse de 8,3%, à 1,84 dollar, par action.

Comme FNV génère énormément de liquidités et est dénuée de dettes, elle peut se permettre de conclure de nouveaux accords de streaming/royalties sans que le dividende en pâtisse. Ce dernier s’élève pour cette année à 1,28 dollar brut par action, soit un rendement de 1,1%. En juillet, la direction a annoncé un accord de financement de 352,5 millions de dollars avec G Mining Ventures (GMV), aux termes duquel FNV acquiert auprès de cette dernière un flux d’or pour 250 millions de dollars, lui accorde un prêt, d’une durée de 6 ans, de 75 millions au maximum prélevables au cours des 3,5 prochaines années, et souscrit pour 27,5 millions de dollars aux actions ordinaires de GMV dans le cadre de son augmentation de capital à hauteur de 116,4 millions de dollars. GMV dispose désormais des 481 millions de dollars dont elle avait besoin pour financer la construction de la mine d’or Tocantinzinho, au Brésil. Laquelle devrait entrer en production au cours du 2e semestre de 2024 et fournir à FNV 24.200 onces troy d’équivalent or par an en moyenne les cinq premières années d’activité. FNV, qui disposait au 30 juin de 911 millions de dollars de liquidités, a tout payé en espèces.

FNV a confirmé s’attendre à produire de 510.000 à 550.000 onces troy d’équivalent or (2021: 558.397) en 2022. Tenant compte des contrats de streaming et de royalties en cours, elle prévoit une hausse à 570.000 à 610.000 onces troy d’équivalent or d’ici à 2026. Contributions de ses actifs dans le minerai de fer et dans le pétrole et le gaz incluses, elle vise pour cette année une production globale comprise entre 680.000 et 740.000 onces troy d’équivalent or (2021: 728.237), et d’ici à 2026, entre 765.000 et 825.000 onces.

Conclusion

Si son action a moins souffert que celles de ses concurrentes au cours de ces derniers mois, c’est parce que FNV s’est diversifiée également dans l’énergie. C’est une valeur sûre pour l’investisseur à long terme. Elle reste dans le portefeuille modèle.

Conseil: acheter

Risque: faible

Rating: 1A

Cours: 119,74 dollars

Ticker: FNV US

Code ISIN: CA3518581051

Marché: New York

Capit. boursière: 23 milliards USD

C/B 2021: 34

C/B attendu 2022: 31,5

Perf. cours sur 12 mois: -17,5%

Perf. cours depuis le 01/01: -13%

Rendement du dividende: 1,1%

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