Atenor fait mieux au premier semestre 2021 que sur tout l’exercice 2020
Malgré les changements induits par la crise sanitaire en matière de travail, Atenor montre que le segment recèle encore d’opportunités intéressantes. Or, l’évolution de son cours ne traduit absolument pas la croissance amorcée.
Si le marché continue à douter de l’avenir de l’immobilier de bureaux, Atenor a prouvé au premier semestre qu’il restait possible de conclure des transactions lucratives dans ce segment. La vente, principalement, du sixième et dernier immeuble Vace Greens, à Budapest, a permis au promoteur d’enregistrer en six mois des résultats supérieurs à ceux de tout l’exercice 2020 (29,60 millions d’euros au 1er semestre de 2021, contre 24,13 millions sur les 12 mois de 2020).
Par rapport au 1er semestre de 2020, la hausse du résultat net atteint 51% (de 19,62 à 29,60 millions d’euros, soit un passage de 3,69 à 4,40 euros du résultat par action). Le montant du bénéfice annuel se précisera au fil des mois. La direction table sur quatre ventes encore après l’été. Sept projets, répartis entre cinq pays (129.000 m² et 338 appartements) ont contribué aux résultats semestriels. Quatre nouveaux projets sont venus étoffer le portefeuille cette année: Baker Street et Lake 11 à Budapest, rue Victor Hugo à Paris et la Cloche d’Or, au Luxembourg. Avec le premier projet londonien, annoncé précédemment, ce sont une nouvelle métropole et un nouveau pays qui se sont ajoutés au portefeuille. Lequel contient actuellement 33 projets (18 en 2016), répartis entre 10 pays et 16 villes.
Le deuxième volet du Plan de croissance international (2022-2026) privilégiera une augmentation du nombre de projets dans les pays où le groupe est d’ores et déjà actif. L’internationalisation a fait passer de 600.000 m² à 1,3 million m² la taille du portefeuille. Le plan a sorti le promoteur, sis à La Hulpe, de son axe historique Bruxelles-Luxembourg, qui représentait 36% du portefeuille encore à la mi-2021 mais n’est plus aussi rentable que par le passé, au profit des marchés émergents d’Europe centrale (Budapest, Bucarest, Varsovie). Ceux-ci représentaient au 30 juin 48% du portefeuille, un pourcentage qui devrait continuer de croître. Dans le cadre du plan toujours, Atenor a étendu ses activités à d’autres villes européennes, comme Paris, Düsseldorf, Lisbonne, La Haye et, récemment, donc, Londres. L’opération devrait contribuer à réduire de six à quatre ans et demi la durée moyenne de présence des projets en portefeuille. Le groupe pourra ainsi développer non pas 100.000 m², comme entre 2013 et 2016, mais 400.000 m² de 2022 à 2026.
L’objectif de 400 euros de bénéfice brut par mètre carré (dépassé par presque tous les projets) restant inchangé, l’ambition est de générer 160 millions d’euros de bénéfice brut par an sur la base d’un portefeuille de 1,8 million m² pour la période 2022-2026, contre 40 millions d’euros sur une dizaine de projets en 2013-2016. Le portefeuille se compose à 54% de bureaux, 40% d’appartements et le solde, d’immobilier commercial.
Conclusion
En raison du ralentissement consécutif à la crise sanitaire et des doutes qui entourent l’immobilier de bureaux (recours massif au télétravail pendant la pandémie), l’évolution du cours ne traduit absolument pas la croissance amorcée. Nous voyons là une belle opportunité pour les 12 à 24 prochains mois (rating 1B), d’autant que nous misons sur une nouvelle augmentation du dividende, au rythme de 3 à 5% par an.
Conseil: acheter
Risque: moyen
Rating: 1B
Cours: 60,60 euros
Ticker: ATEB BB
Code ISIN: BE0003837540
Marché: Euronext Bruxelles
Capit. boursière: 425,1 millions EUR
C/B 2020: 13,5
C/B attendu 2021: 8
Perf. cours sur 12 mois: +7%
Perf. cours depuis le 01/01: +6%
Rendement du dividende: 4,0%
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