La Belgique de l’IA: ce que font vraiment les acteurs belges

Artificial intelligence city concept © Getty Images

Toutes les entreprises veulent intégrer de l’intelligence artificielle dans leurs process pour être plus productives. De quoi susciter l’appétit des champions de la tech qui y voient un potentiel nouvel eldorado. L’écosystème belge de l’IA est en pleine éclosion. Mais à quoi ressemble-t-il ?

Aujourd’hui, c’est déjà en centaines de milliards d’euros que se calcule la valeur du marché mondial de l’intelligence artificielle à travers le monde. Et les investissements dans ce secteur ne cessent d’augmenter malgré les craintes de bulle. Aux Etats-Unis, “où cela se passe”, les investissements dans les start-up de l’IA ont tout simplement doublé au deuxième trimestre 2024. Ces montants témoignent de l’excitation mondiale pour cette technologie, dont l’essor spectaculaire s’est manifesté avec l’arrivée de ChatGPT. Qu’il s’agisse des grandes entreprises technologiques, des start-up, des investisseurs ou des spécialistes du conseil, l’IA est désormais omniprésente dans le discours de ceux qui font du business. Ne pas intégrer cette technologie dans son modèle d’affaires aujourd’hui apparaît comme une faiblesse stratégique. Et tout le monde ne parle plus que d’IA.

La Belgique et l’Europe n’échappent évidemment pas au phénomène et l’IA transforme progressivement les entreprises et les secteurs d’activité. Le secteur bancaire, par exemple, est en première ligne dans cette transformation. En juin dernier, Belfius annonçait son investissement dans Mistral, une start-up française star dans le domaine de l’IA qui nourrit l’ambition de rivaliser avec les géants tels qu’OpenAI, Google et Facebook. La banque rejoignait toute une série d’investisseurs dans une impressionnante levée de fonds à 600 millions d’euros, valorisant la start-up hexagonale à plus de six milliards d’euros. Avec l’espoir, pour la banque belge, d’être aux premières loges pour intégrer les solutions de Mistral en son sein. Mais ce n’était qu’un mouvement, certes l’un des plus visibles, parmi tant d’autres sur le marché de l’IA où, en Belgique, on commence à voir apparaître toujours plus d’acteurs qui soutiennent faire de l’IA : de la petite agence du coin aux grands groupes IT et de conseil.

Aux Etats-Unis, les investissements dans les start-up de l’IA ont doublé au deuxième trimestre 2024.

Car contrairement à l’idée que l’intelligence artificielle serait exclusivement le domaine des grands acteurs technologiques américains ou chinois, le marché belge de l’IA connaît un véritable développement. Selon Agoria, la fédération belge des entreprises technologiques, 400 sociétés belges étaient déjà actives dans ce domaine voici plusieurs années lorsqu’elle a réalisé une première étude sur l’impact de cette technologie en Belgique. Ce chiffre nécessite toutefois d’être “lourdement nuancé”, d’après un expert du secteur de la tech. “Plein de boîtes disent qu’elles font de la tech dès lors qu’elles utilisent un peu d’IA dans leur produit ou qu’elles proposent des services IT ou orienté sur les datas… Cela n’en fait pas forcément des pure players pour autant !” C’est que “beaucoup parlent d’intelligence artificielle sur le marché, mais peu en font vraiment”, sourit Pascal Laffineur, patron du groupe informatique Yuma ayant racheté B12 Consulting, l’un des pionniers wallons de l’IA. Le marché des “acteurs de l’IA” est très diversifié et les différentes entreprises qui se positionnent sur ce créneau ont des propositions très différentes.

Pour comprendre la structuration du marché belge de l’IA, il est crucial de bien saisir les grandes lignes de cette technologie au niveau mondial : en (très) résumé, l’IA est constituée d’algorithmes “intelligents” capables d’apporter des réponses après avoir analysé un nombre très important de données sur lesquels ces algorithmes sont “entraînés” à répondre. Et ce sont principalement les grands acteurs américains et chinois, tels qu’OpenAI, Google ou Facebook, qui créent les grands modèles de base (ou modèles d’IA) sur lesquels de nombreuses entreprises viennent se greffer pour développer leurs propres services, outils et solutions.

“Aujourd’hui, entraîner des modèles d’intelligence artificielle coûte extrêmement cher, prévient Laurent Alexandre, auteur français spécialisé dans l’IA. On estime à plusieurs milliards de dollars par an le coût d’entraînement des modèles d’IA chez ChatGPT. C’est gigantesque mais cela s’explique par les forces de calculs qui sont nécessaires pour assurer ces entraînements. Il faut faire appel à des infrastructures extrêmement coûteuses.” Aucune entreprise européenne n’est aujourd’hui en mesure de financer ce type de développement à une telle échelle.

Laurent Alexandre (expert en IA): “Il s’agit d’un microcosme sympathique mais il ne faut pas se leurrer: cela ne va pas générer des milliards de valeur sur le Hainaut, Anvers et le Limbourg.”

Aussi, quand il décrit le marché de l’intelligence artificielle, Ferdinand Casier, senior business group leader chez Agoria, analyse ce qu’il y a en amont et en aval de la chaîne de valeur l’IA. “En amont, on parle de ce qui est de l’infrastructure de l’intelligence artificielle, avec les semi-conducteurs notamment et de tout ce qui concerne les modèles. Là, en Belgique et même en Europe, on est très peu présents.”

A ce niveau, en effet, on trouve des entreprises comme OpenAI, Facebook, Amazon, Google pour ce qui est des modèles et des entreprises comme Nvidia sur le créneau de l’infrastructure. Et tout le monde s’accorde à dire que tant sur notre marché belge qu’au niveau européen, on est absent. “Quand on sait que le budget R&D d’Amazon atteint 75 milliards de dollars, on constate que c’est hors de portée pour n’importe quelle entreprise européenne et même hors de portée des Etats européens eux-mêmes, regrette Laurent Alexandre. On a pris des années de retard en Europe sur le marché de l’IA et cela ne se rattrape pas aussi facilement sans s’en donner les moyens. Même si on gesticule beaucoup en Europe, on ne voit pas de véritable volonté de rattraper le train. Il y aurait une vraie volonté d’avoir des acteurs de premier plan si on débloquait des moyens considérables, pas quelques milliards, mais des milliers de milliards d’euros. Nvidia, seule, vaut 3.000 milliards de dollars en Bourse. Cela donne une idée de l’échelle…”

Certes, des entreprises européennes comme Mistral espèrent trouver une place sur ce marché des géants, dominé par les acteurs américains, en jouant sur quelques spécificités qui semblent trouver un meilleur écho sur le Vieux Continent : la carte de l’open source et la localisation des données en Europe. Cela explique la valorisation surprenante de la start-up (6 milliards) en même pas deux ans.

Cela reste peu en comparaison des montants en vigueur dans la Silicon Valley. Et certaines vedettes européennes peinent à confirmer leur potentiel. C’est le cas, par exemple, de la firme allemande Aleph Alpha : durant l’été, une enquête réalisée par la presse locale a révélé que les solutions d’Aleph Alpha, pourtant très prometteuses, n’étaient quasi plus utilisées outre-Rhin par les administrations et entreprises allemandes. En fin de compte, les véritables poids lourds de l’IA se trouvent aujourd’hui encore aux Etats-Unis et en Chine (même si les solutions chinoises trouvent peu de preneurs en Europe). Et (pour l’instant ?), aucun acteur significatif de cette envergure n’émerge en Belgique.

Les véritables poids lourds de l’IA se trouvent aujourd’hui encore aux Etats-Unis et en Chine. Et (pour l’instant), aucun acteur significatif de cette envergure n’émerge en Belgique.

L’eldorado de l’IA…

Cela n’empêche pas le marché belge de voir naître pas mal de nouvelles initiatives. “On se rend compte que 100% des entreprises peuvent faire entrer de l’IA dans leurs activités, observe Xavier Lombard, CEO de la start-up Leexi. Le marché est colossal et des acteurs se disent qu’il y a là des opportunités à prendre. Ils y voient une sorte d’eldorado.”

Xavier Lombard (Leexi): “On utilise différentes intelligences artificielles disponibles que l’on adapte à notre objectif.”

Mais ce n’est donc pas au niveau des modèles et des infrastructures que l’on voit éclore des boîtes d’IA sur le marché belge. Il faut plutôt regarder en “aval” de la chaîne de valeur de l’IA. D’après Ferdinand Casier d’Agoria, “des acteurs construisent des solutions IA à partir des grands modèles disponibles, ce qui fait émerger un très bel écosystème, stimulé par les programmes spécifiques des différentes régions”.

Un écosystème centré essentiellement sur l’intégration et l’adaptation de cette technologie aux besoins spécifiques des entreprises locales. Une panoplie d’entreprises et d’experts a émergé ces derniers temps, ou ont commencé à proposer des services d’IA en marge de leur core business, permettant de répondre aux besoins et aux demandes des entreprises, PME comprises.

En Wallonie, par exemple, Emilie Fockedey, program manager chez Digital Wallonia, constate depuis le boum de l’IA générative popularisée par ChatGPT, une explosion des demandes d’entreprises pour être aidées dans le développement de ces technologies “intelligentes”. A l’origine, le programme wallon StartIA qui aide les PME à établir un plan d’action en matière d’IA enregistrait une petite dizaine de dossiers mensuels, tandis que ces derniers mois, ce chiffre a été multiplié par quatre. Dopant l’activité des experts en tous genre. Sans compter les nombreuses boîtes, petites ou grandes, qui ne passent pas par ces soutiens publics pour faire appel à des acteurs du secteur.

Sur le marché de l’IA belge, les typologies d’acteurs varient fortement et l’on trouve tout à la fois des entreprises qui font de la consultance et du service, celles qui développent des produits, celles qui font de la formation, etc. Le marché est encore en pleine construction et les différents acteurs actuels se positionnent progressivement, mais pivotent ou s’adaptent. Et un jour seront consolidés, probablement.

C’est sur des modèles tels qu’OpenAI que les petits acteurs belges s’appuyent principalement, les rendant potentiellement fragiles. © Getty Images

Du simple projet à la stratégie globale

Ce que l’on constate, c’est que la majorité des sociétés belges actives dans cet écosystème se spécialisent dans la fourniture de services et de conseils en matière d’intelligence artificielle. C’est du B to B : elles aident les entreprises à intégrer cette nouvelle technologie. Elles agissent alors comme des partenaires technologiques et dirigent les clients vers des solutions et technologies existantes qu’elles peuvent aider à adapter au business concerné. La couverture de services est relativement large. Cela va de la définition de la stratégie en IA à la mise en place des outils, leur design, etc. Et le type d’acteurs de services est assez diversifié. Certains vont se spécialiser et devenir des petites agences tandis que d’autres voudront proposer l’ensemble de la gamme de services en IA.

C’est le cas, par exemple, de B12 Consulting, pionnier de l’IA dans le Brabant wallon qui a récemment été repris par le groupe Yuma de Pascal Laffineur. “Nous avons l’ambition de proposer une approche globale et d’intervenir sur tous les maillons de la chaîne de l’IA, insiste le CEO de l’entreprise. Et surtout, conscients que l’IA n’est pas simplement une affaire technologique mais un enjeu stratégique, nous avons étoffé l’offre de services en remontant sur la stratégie car, aujourd’hui, les entreprises doivent se repenser avec l’œil de l’IA.” Pour cela, B12 s’appuie sur 45 spécialistes de haut vol et peut surtout faire valoir 12 années de travail et de projets chez des clients de multiples secteurs : biotech, énergie, déchets, etc. Les clients de B12 sont plutôt de grandes structures.

Mais des petits acteurs peuvent, eux, s’adresser aux PME. Et l’on voit d’ailleurs naître des structures, de tailles très différentes, comme Euranova dans le Brabant wallon, Radix à Bruxelles, Ai5 à Liège, à côté de Meridiem, fondée par trois jeunes entrepreneurs tous sortis de l’unif, ou encore la star flamande ML6, ou Datameister. De même que l’on voit pas mal de boîtes techs qui se positionnent aussi sur le sujet en créant une division spécifique ou un département. L’expertise de ces boîtes de services consiste essentiellement à appliquer les technologies existantes aux réalités des entreprises, que ce soit pour améliorer la productivité, automatiser des tâches, ou optimiser la prise de décision grâce à l’analyse des données.

Les grands de la consultance

Ces pure players du service AI font évidemment face à la concurrence de nombreux acteurs, tant de l’IT que de la consultance. Ainsi, Sopra Steria, grand groupe d’origine française qui dispose de pas moins de 2.300 personnes en Belgique, aide ses clients dans l’usage et le déploiement de l’intelligence artificielle. Son CEO, Lieven Verhaevert, nous explique, d’ailleurs, que sa firme applique l’IA dans des projets spécifiques pour ses clients. Sopra Steria est, par exemple, intervenue dans la digitalisation des archives d’institutions publiques, où des technologies d’IA ont été utilisées pour permettre des recherches intelligentes sur des contenus numérisés (y compris des supports audios et vidéos).

Quant aux grands acteurs de la consultance, ils se positionnent également tous sur le créneau. Accenture, par exemple, précise à ses prospects que son “équipe mondiale d’experts aide à investir dans les solutions et services évolutifs adaptés à votre activité, afin d’accélérer la réalisation de vos objectifs métier”. L’entreprise de conseil aide également “à opérer des changements de culture, afin que vos équipes puissent exploiter les données et l’IA pour booster l’innovation et créer une croissance durable”.

Le créneau du service AI serait en forte augmentation même si, à ce stade, on manque encore de chiffres précis. “Mais les entreprises actives dans ce domaine voient les demandes entrer en permanence, constate Ferdinand Casier d’Agoria. Ce n’est pas un souci de trouver des clients depuis que l’IA générative a ouvert les yeux des responsables d’entreprise. Beaucoup ont commencé à utiliser les outils et veulent aller plus loin.”

Les acteurs belges de l’IA qui décident de se lancer dans la création et la commercialisation d’outils sont plus rares, admettent les nombreux observateurs du marché. Mais ils existent. “Des acteurs du service, suite à l’expertise qu’ils ont construite, ont créé des produits et des plateformes et les intègrent chez les clients”, observe Ferdinand Casier. C’est par exemple le cas de Sagacify, Yazzoom, etc.

“Pour avoir des acteurs de premier plan, il faudrait débloquer des moyens considérables, pas quelques milliards, mais des milliers de milliards d’euros.” – Laurent Alexandre (expert en IA)

D’autres se lancent dans la commercialisation d’un outil, sous forme de licence ou d’abonnement. C’est par exemple le cas de Leexi, start-up bruxelloise qui propose un outil permettant de retranscrire, d’analyser et de résumer les réunions. Bien sûr, la jeune pousse ne développe pas elle-même ses modèles d’IA (LLM pour large language model). “On utilise différentes intelligences artificielles disponibles que l’on adapte à notre objectif, détaille Xavier Lombard, fondateur et patron de Leexi. On utilise des IA qui font du speech to text et d’autres qui font de l’analyse de textes.”

Dans la série des outils, on peut évidemment citer I-care, qui, plus niche, s’adresse aux industries et leur permet d’assurer de la maintenance prédictive en utilisant des capteurs maison, combinés à des algorithmes. De son côté, Textgain est une société d’Anvers spécialisée dans l’intelligence artificielle et le traitement automatique du langage naturel. Elle propose des outils d’analyse de textes pour détecter des informations comme des prédictions d’âge ou de genre, des sentiments… Elle fait aussi de l’archivage complexe.

Malgré les développements d’acteurs de l’IA, Laurent Alexandre reste mitigé sur l’écosystème AI en Belgique, tout comme dans la plupart des pays européens. “Il s’agit d’un microcosme sympathique mais il ne faut pas se leurrer : cela ne va pas générer des milliards de valeur sur le Hainaut, Anvers et le Limbourg, affirme l’observateur. C’est certes créateur de valeur pour les entreprises elles-mêmes et les start-up, mais on n’arrive pas du tout dans l’écosystème des boîtes de productivité explosives comme les grands de l’IA outre-Atlantique ou comme Nvidia. Par rapport au vivier américain, il faudrait énormément de start-up qui vaudraient 50 millions d’euros, ce qui est loin d’être le cas, avant de représenter un Nvidia. L’écosystème qui se développe, et ne manque pas d’intérêt, ne se profile malheureusement pas comme une machine à produire massivement de la valeur.”

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Crainte de la dépendance

Et, surtout, l’expert se montre assez craintif par rapport à la fragilité des acteurs qui s’appuient quasi exclusivement sur les IA des géants de la tech. “Ce sont des marchés potentiellement fragiles puisque dépendant de modèles comme OpenAI, prévient-il. A plus forte raison si les boîtes ne sont pas en mesure d’assumer une portabilité vers d’autres modèles. Autrement, si les règles du modèle IA changent et qu’un autre modèle ne peut pas être utilisé, c’est une catastrophe.”

Xavier Lombard, le boss de Leexi le reconnaît volontiers : “Nous sommes effectivement dépendants des LLM des grands acteurs et si l’on nous coupe les LLM, le business s’arrête. Mais nous veillons à pouvoir nous appuyer sur plusieurs modèles différents et l’on voit que pas mal d’alternatives à OpenAI s’améliorent. Par ailleurs, je suis assez rassuré, à ce stade, parce que les prix ont plutôt tendance à baisser. Mais on est conscient de notre dépendance et l’on fait ce qu’il faut pour la minimiser.”

Pascal Laffineur, le boss de Yuma, reconnaît lui aussi ce risque, mais le minimise. “Des tas de modèles d’IA existent et sont benchmarkés toutes les semaines, explique-t-il. Il est essentiel de trouver les solutions pour faire de l’IA pérenne sans être subordonné aux grands groupes.” Voilà pourquoi Mistral pourrait, si la firme parvient à imposer son modèle, attirer (et aider) pas mal de boîtes européennes de l’IA. Lesquelles regardent aussi d’autres modèles se développer derrière ceux d’OpenAI, etc.

Ferdinand Casier (Agoria): “Que ce soit en RH, dans l’énergie, le juridique, l’industrie, les biotechs, nos acteurs de l’IA sont présents un peu partout.”

A ce stade, le marché belge continue de se construire. Les acteurs se positionnent et se spécialisent. “Que ce soit en RH, dans l’énergie, le juridique, l’industrie, les biotechs, nos acteurs de l’IA sont présents un peu partout, détaille Ferdinand Casier d’Agoria. Le secteur est à l’image de ce que font les start-up de la tech en général. Il n’y pas, à ce stade, de spécialisation massive dans l’un ou l’autre domaine.”

Mais le marché n’en est encore qu’à ses débuts. Il devrait, en toute logique, continuer à croître, dopé par des programmes régionaux comme l’analyse des besoins des entreprises via StartIA de Digital Wallonia ou la participation aux financements d’initiatives concrètes via les Tremplins IA en Wallonie. En plus de doper les entreprises “traditionnelles”, cela permettra l’élargissement de l’écosystème. Ensuite, on imagine sans peine, une structuration et une concentration du secteur, dès lors qu’il sera arrivé à un peu plus de maturité. On n’en est encore qu’aux débuts, même si certains ont pris de l’avance.

L’intelligence artificielle est présente dans la plupart des secteurs, ou presque, avec ses partisans et ses détracteurs, mais quel est son impact?

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