eFounders lance LogicFounders, un “fintech studio”
Après avoir poussé le développement de start-up actives dans la digitalisation du monde du travail, le start-up studio bruxellois à succès s’attaque à un nouveau marché: la fintech. Il veut y répliquer sa mécanique et créer les stars de la finance de demain.
Dans l’écosystème des start-up, eFounders fait office de référence. Ce start-up studio fondé à Bruxelles et spécialisé dans la digitalisation du monde du travail a déjà lancé pas moins de 27 projets dont plusieurs, financés par les plus grands venture capitalists de la planète, sont devenus des “licornes”, ces entreprises non côtées valorisées à plus d’un milliard. Au total, les participations du portefeuille d’eFounders devraient, en toute logique, bientôt approcher une valorisation de 2 milliards d’euros…
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Après plus de 10 ans d’existence, eFounders a décidé de se décliner aussi en mode fintech. Concrètement? Le studio annonce le lancement de LogicFounders, un start-up studio entièrement consacré à ce créneau. LogicFounders est une marque au sein d’eFounders qui se spécialisera donc dans les projets fintechs. Thibaud Elzière et Quentin Nickmans, les deux fondateurs d’eFounders, se sont associés à Camille Tyan, entrepreneur français ayant créé PayPlug, racheté en 2016 par Natixis.
Modèle de développement
LogicFounders adoptera exactement le même modèle qu’eFounders: ses responsables identifient des concepts de start-up, puis s’associent à deux entrepreneurs, à savoir un responsable business et un développeur. “Le principe est de construire une première version du produit, constituer une équipe de 10 à 15 personnes et vérifier l’adéquation du produit avec le marché, rappellent les responsables d’eFounders. Le projet est alors présenté à des investisseurs afin d’atteindre une indépendance financière et opérationnelle totale du studio.”
LogicFounders permettra à eFounders de lancer davantage de projets chaque année. “On a constaté que l’on passe à côté de beaucoup d’opportunités entrepreneuriales par manque de temps, explicite Thibaud Elzière. Dans eFounders, nous atteignons la limite avec quatre ou cinq projets par an car on ne veut pas industrialiser le processus de création de start-up. L’énergie et la passion que l’on y met ne sont pas infinies. Voilà pourquoi on s’associe à un entrepreneur qui pourra porter le nouveau projet, sur notre modèle, en s’appuyant sur notre marque et nos processus.” Dans un premier temps, LogicFounders lancera deux projets par an, avant d’augmenter la cadence. Le premier projet, sous le nom de code TreasuryX, s’emploiera à développer un “concept de néobanque qui se greffera sur les banques traditionnelles”, résume Thibaud Elzière, qui reste très secret sur les détails.
LogicFounders adoptera exactement le même modèle qu’eFounders.
Jusqu’ici, eFounders avait déjà lancé plusieurs fintechs: Spendesk, Upflow, Multis et Swan. Mais LogicFounders devrait permettre de structurer le lancement de start-up sur ce créneau. Si eFounders est logé à Bruxelles, les start-up qu’il a lancées jusqu’à présent se développent souvent à Paris ou aux Etats-Unis, selon l’endroit où les opportunités de croissance sont les plus grandes. Toutefois, le contexte orienté sur les technologies du paiement et la réglementation belge adaptée aux fintechs devraient pousser Logic Founders à installer pas mal de start-up dans notre pays.
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