Réforme fiscale: le gouvernement veut un accord pour le 21 juillet
Le gouvernement a l’intention d’aboutir à un accord sur un projet de réforme fiscale d’ici le 21 juillet, a assuré jeudi le Premier ministre, Alexander De Croo, à la Chambre en réponse à plusieurs questions.
Les réunions en comité ministériel restreint se succèdent depuis quelques semaines sur cette réforme préparée par le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem, et le gouvernement devrait encore y passer une partie du week-end.
L’opposition s’impatiente devant ce chantier dont la mise en oeuvre se fait attendre et se montre sceptique sur les résultats des discussions au vu de l’ampleur de la réforme qui se réduit. Des six milliards d’euros attendus, on serait aujourd’hui passé à deux milliards.
“Une souris…”
“La montagne est sur le point d’accoucher d’une souris alors que notre population a besoin d’une vaste réforme pour redonner du sens à l’impôt et retrouver du pouvoir d’achat”, a expliqué Maxime Prévot (Les Engagés).
Malgré les difficultés de concilier sept partis, le Premier ministre conserve l’espoir d’un accord pour la Fête nationale et qui aurait “un effet sur le salaire net des gens durant l’année 2024”. Il a répété les objectifs poursuivis: augmenter le salaire net des travailleurs, garantir la compétitivité des entreprises et accroître le taux d’emploi.
“Je suis convaincu que les socialistes, les Verts et les chrétiens-démocrates peuvent se retrouver dans un accord qui fait en sorte que les gens gardent plus (de leur salaire). Et si l’on regarde l’histoire de notre pays, on constate qu’il n’y a jamais eu une réforme qui permet aux travailleurs d’avoir plus de salaire net sans les libéraux”, a-t-il ajouté.
L’opposition demeure sceptique. Marco Van Hees (PTB) a comparé les discussions sur les réformes à l’horizon qui s’éloigne à mesure que l’on progresse, au contraire d’autres mesures comme l’augmentation des accises qui ont été prises rapidement.
Dans la majorité, Dieter Van Besien (Ecolo-Groen) a dit croire dans les chances de succès de cette réforme même si le verre est “aux trois quarts plein”. “Nous n’avons jamais été aussi proches qu’aujourd’hui. Nous ne pouvons pas laisser passer le momentum”, a-t-il dit.
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