Politique à la loupe: un programme scolaire autour de l’entreprenariat, une proposition de Michaël Vossaert (DéFI)

Michaël Vossaert Président de la commission des affaires économiques du Parlement bruxellois et membre du Parlement de la FWB, il conjugue les deux facettes de son mandat avec sa proposition pour développer l'esprit d'entreprise à l'école. © BELGAIMAGE
Christophe De Caevel
Christophe De Caevel Journaliste Trends-Tendances

Quels que soient les filières ou les niveaux, tous les élèves devraient être sensibilisés à l’entrepreneuriat durant leur parcours scolaire, estime le député DéFI.

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Quinze à vingt pour cent des étudiants qui se sont impliqués dans une mini-entreprise pendant leur parcours scolaire sont ensuite devenus indépendants. C’est plus de trois fois la proportion pour l’ensemble de la population et le député Michaël Vossaert (DéFI) y voit un lien de cause à effet. Il a déposé une proposition de résolution au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles afin de développer l’éducation à l’esprit d’entreprendre dans les écoles. “Les chiffres de l’Inasti (Institut national d’assurances sociales pour travailleurs indépendants, Ndlr) montrent une augmentation du nombre de jeunes indépendants ces dernières années, explique-t-il. Il y a une impulsion, des mentalités qui évoluent. Il faut maintenant accompagner et amplifier cette tendance en capitalisant davantage sur notre jeunesse.”

Des associations comme Les jeunes entrepreneurs ou Step2You interviennent déjà dans les écoles afin d’ouvrir les esprits au monde de l’entrepreneuriat. Mais pour Michaël Vossaert, il est temps de structurer les choses et de systématiser les actions. Son rêve, c’est que tous les élèves, quels que soient les niveaux ou les filières, aient à terme l’occasion de développer une mini-entreprise ou d’effectuer un stage d’immersion en entreprise. “Tout le monde n’est pas voué à devenir entrepreneur mais il faut élargir la palette des horizons professionnels proposés aux jeunes, poursuit le député. Songez que dans certaines filières professionnelles, on apprend le métier mais sans recevoir la moindre notion de gestion. C’est révélateur d’un manque d’ouverture vers l’entrepreneuriat.”

Michaël Vossaert ne débarque pas avec une solution clé sur porte. Sa proposition consiste en effet à un appel à projets, à travers lequel tous les acteurs de terrain pourraient amener leurs idées. Le ou les projets pilotes retenus seraient ensuite évalués et, sur cette base, le monde de l’enseignement pourrait “construire un programme scolaire autour de l’esprit d’entreprendre”. “A travers ce thème, vous développez l’expression orale, la gestion de groupe, la mise au point d’un produit ou d’un projet, le sens de l’écoute, précise le député DéFI. Ce sont des compétences transversales utiles, quelle que soit ensuite la vie professionnelle, et il est donc intéressant d’y consacrer du temps à l’école.”

Politique, un métier qui s’apprend

A l’heure où certains connaissent des carrières politiques fulgurantes, Michaël Vossaert, 35 ans, semble plutôt un adepte du cheminement progressif. “Je voulais apprendre le métier avant de me lancer sur la scène électorale”, assure-t-il. Ce métier, il l’a appris en étudiant les sciences politiques à l’ULB mais aussi en rejoignant l’équipe des collaborateurs parlementaires d’Olivier Maingain et Didier Gosuin alors qu’il était encore étudiant. “Ce n’est qu’une fois que j’ai eu mon master (en administration publique, Ndlr) que j’ai été candidat à une élection, en l’occurrence les communales de 2012 à Molenbeek”, poursuit Michaël Vossaert. Essai concluant puisqu’il a directement été élu. Il a ensuite rejoint le cabinet ministériel de Didier Gosuin. Il deviendra député bruxellois en 2017 par le jeu des suppléances et sera reconduit, élu directement cette fois, en 2019.

NB: Si le PDF ne s’affiche pas ci-dessous, vous pouvez le consulter ici.

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