Pieter Timmermans (FEB): “Le débat autour de l’indexation des salaires ne peut plus être évité”
“Il est clair que le gouvernement veut que la concertation sociale joue son rôle et soit intégrée dans notre travail”, a déclaré mardi après-midi le Premier ministre Alexander De Croo en préambule d’une réunion avec les représentants du Groupe des dix, regroupant plusieurs acteurs de la concertation sociale dont les syndicats et le patronat. La réunion de mardi vise à discuter, notamment, de la répartition des fonds de l’enveloppe bien-être.
Une première réunion avait eu lieu mi-septembre mais le Groupe des dix n’était pas parvenu à un accord sur la répartition des 900 millions d’euros composant cette enveloppe. Celle-ci sert à augmenter les allocations les plus basses. Alexander De Croo a reconnu que la situation économique et sociale était “difficile“, tout en rappelant que le gouvernement fédéral avait déjà mis en place plusieurs mesures visant à lutter contre la flambée des prix de l’énergie, notamment.
Du côté des syndicats, l’heure est à l’action. La CSC pointe notamment le court-termisme des mesures d’aide énergétiques entérinées à la mi-septembre. “Il est essentiel de pouvoir se mettre d’accord sur une prolongation de ces aides au-delà de deux mois“, insistait la secrétaire générale de la CSC, Marie-Hélène Ska, avant la réunion. Elle a également rappelé que certaines demandes avaient déjà été entendues par le gouvernement comme le tarif social et, au-delà, une série de mesures qui touchent également la classe moyenne. La FGTB a quant à elle précisé qu’elle n’avait pas l’intention de rediscuter de l’indexation automatique des salaires qui permet, selon son président, de compenser en partie la hausse des prix de l’énergie.
“Le débat autour de l’indexation des salaires “ne peut plus être évité”
Sur ce dernier point, Thierry Bodson appelle à la mise en place de “mesures d’urgence”. Le syndicat estime, notamment, qu’il est nécessaire de taxer les surprofits engrangés par les compagnies énergétiques. Le président de la FGTB s’est en outre montré sceptique quant à l’intérêt de discussions supplémentaires au sujet de la répartition des fonds constituant l’enveloppe bien-être.
Du côté du patronat, l’administrateur délégué de la FEB, Pieter Timmermans a estimé que le débat autour de l’indexation des salaires “ne pouvait plus être évité”. “Les coûts salariaux ont augmenté de 10% tandis que dans les pays voisins, c’est moins de la moitié. Nous perdons donc notre attractivité du point de vue de la concurrence et l’on a plus de difficulté à exporter”, estime Pieter Timmermans.
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