Pas vraiment prêt, Bart De Wever est nommé préformateur par le roi

Bart De Wever lors de sa première consultation chez le roi Philippe. BELGA PHOTO DIRK WAEM
Baptiste Lambert

Un compromis à la Belge. Le président de la N-VA ne sera donc qu’un simple préformateur et pas un formateur à part entière, malgré les bruits de couloir. Il sera chargé d’approfondir les discussions pour trouver des partenaires en vue de la formation du gouvernement fédéral.

“Il ne faut pas aller plus vite que la musique”, déclarait ce matin sur LN24 le président des Engagés, Maxime Prévot, coupant l’herbe sous le pied à un optimisme un peu trop anticipé, rue de la Loi, en vue de former un gouvernement fédéral. Les discussions ne sont pas encore mûres pour mettre les partenaires d’une coalition Arizona autour d’une table. À savoir la N-VA, Vooruit, le cd&v, le MR et Les Engagés. D’autres négociateurs, en coulisses, émettaient également des réserves pour ne pas confondre vitesse et précipitation.

On passera donc par une étape intermédiaire qui se lit dans le rôle de préformateur. La logique arithmétique n’est pas une logique programmatique : Vooruit, mais aussi Les Engagés, ou encore le cd&v, mettent en avant leurs différences, notamment en termes de soins de santé, de “juste contribution” des gros patrimoines ou encore de taxation sur les revenus de capital. Ils ne se jetteront pas dans l’aventure sans certaines garanties.

Bart De Wever, lui, doit remettre un prochain rapport au roi pour le 10 juillet prochain. Il s’est entretenu ce mercredi 1 heure et demie avec le souverain. Il n’a fait aucun commentaire à sa sortie. Ce qu’on peut déjà dire, c’est qu’un rôle de préformateur précède généralement celui de formateur. Il est un fait que cette prochaine formation ne devrait pas, au moins dans un premier temps, passer par la case “explorateur”, “démineur” ou “clarificateur”, comme ce fût le cas lors des précédentes négociations.

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