Budget fédéral: la FGTB plaide pour une hausse de l’impôt des sociétés

Thierry Bodson, président de la FGTB © belga

Au moment où le gouvernement fédéral est à la recherche de 800 millions d’euros pour compléter son budget, la FGTB lui demande, jeudi, d’aller chercher l’argent auprès des grandes entreprises en augmentant l’impôt des sociétés (Isoc).

“Quand on dit à M. Timmermans (patron de la Fédération des entreprises de Belgique, NDLR) que l’Isoc est passé de 33 à 25% sous la Suédoise, il répond que les rentrées fiscales sont passées de 9 à 16 milliards. Ce que j’en déduis, c’est que l’activité économique est plutôt bonne”, déclare le président de la FGTB, Thierry Bodson, dans les colonnes du Soir et de L’Echo.

“La FGTB a toujours dénoncé ce cadeau fiscal aux entreprises, donné sans compensations. Un tout petit peu de courage au niveau de l’impôt des sociétés en l’augmentant de 1 ou 2% permettrait de trouver l’argent que cherche le gouvernement.”

Le patron du syndicat socialiste vise avant tout les grandes entreprises, tandis que les PME seraient préservées. Actuellement, les très grandes sociétés utilisent des niches fiscales et parviennent à ne payer que peu d’impôts, regrette-t-il.

Globaliser les revenus

Du côté de la CSC, on s’interroge sur la concentration de la richesse. “La richesse augmente chez ceux qui en ont déjà beaucoup. La principale injustice vient du patrimoine qui se transmet de génération en génération”, souligne la secrétaire générale du syndicat chrétien Marie-Hélène Ska sur Bel RTL jeudi matin. Elle propose de “globaliser tous les revenus, y compris ceux du capital, afin d’instaurer une progressivité de l’impôt sur l’ensemble de ces revenus, ce qui nécessiterait d’améliorer la transparence. “L’évasion fiscale est la première source de manque à gagner pour l’Etat”, rappelle-t-elle.

Les syndicats craignent que le gouvernement ne réalise des économies dans les soins de santé et les services publics, un “no go” pour Thierry Bodson, tout comme Marie-Hélène Ska, qui dénonce la fermeture de lits dans les hôpitaux et le manque de bras dans les écoles.

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