Zeebrugge qui croule sous les voitures : non, elles ne sont pas toutes chinoises

L’image d’un terminal de Zeebrugge qui déborde de voiture chinoise a fait le tour du monde. Pourtant son PDG nuance dans De Standaard. « Dire que ce n’est que des voitures chinoises qui encombrent est très exagéré », dit-il.

Alain Guillemyn est le nouveau CEO d’International Car Operators. C’est l’entreprise qui détient le plus important terminal automobile Zeebrugge. Un port qui est la plus grande plaque tournante du secteur automobile du monde. On y importe, exporte ou transvase d’un bateau à un autre des millions de voitures. ICO a ainsi « traité » à elle seule 2.5 millions de voitures l’année dernière. 

Un terminal presque complet

Le terminal d’ICO peut accueillir jusqu’à 80.000 voitures, pourtant il n’est pas loin d’afficher complet. Près de 70.000 voitures y sont en ce moment parquées et beaucoup n’ont pas encore trouvé d’acheteur. C’est là un exemple très visuel des problèmes de l’industrie automobile. De plus en plus de voitures sont produites alors que la demande ne suit pas. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, le gros des troupes n’est pas forcément composé de voitures électriques chinoises (même s’il y en a beaucoup).

Les marques européennes produisent en principe uniquement sur commande, mais c’est loin d’être toujours le cas. « Leurs usines doivent continuer à fonctionner, donc elles aussi ont des voitures invendues”, dit encore Alain Guillemyn dans De Standaard. Et si « de plus en plus de marques chinoises de voitures électriques arrivent en Europe, l’idée que ce soit rempli que de voitures chinoises est très exagérée.”

Un encombrement problématique

Trop de constructeurs ont encore tendance à prendre les terminaux pour des parkings bon marché pour leurs invendus. Cette congestion est pourtant problématique pour l’économie du port, mais aussi de la Belgique. Les clients qui se voient opposer un refus par manque de place, se dirigent vers d’autres ports comme celui de Vlissingen, Le Havre ou encore Dunkerque. Cela représente une perte sèche pour les finances publiques belges. Celles-ci récupèrent en effet 20% des Droits à l’importation si un véhicule d’origine non européenne rentre par la Belgique. Un droit de douane qui varie selon les modèles et le pays d’origine du véhicule, mais qui s’élève en moyenne à un taux de 10% de la valeur douanière (valeur du véhicule personnel + tous les frais jusqu’à la frontière de l’UE).

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