Les Belges et la mobilité durable : un chemin semé d’embûches

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La transition vers des modes de transport plus durables est un enjeu majeur en Belgique, comme le révèle le 4ème Baromètre de la Mobilité d’Europ Assistance. Si l’adoption des véhicules électriques progresse, de nombreux obstacles freinent encore cette évolution.

Selon le dernier Baromètre d’Europ Assistance, deux tiers des Belges considèrent l’écologie et la durabilité comme des priorités dans leur mobilité. Cependant, seulement 29 % estiment que leurs habitudes de déplacement sont véritablement bénéfiques pour la planète, une perception plus forte chez les citadins. En termes de comportement, 34 % des sondés réduisent leurs trajets en véhicule thermique pour diminuer leur empreinte écologique, tandis que 15 % privilégient la mobilité douce et 9 % voyagent moins.

Les voitures électriques encore trop chères

Seulement 38 % des Belges envisagent d’acheter une voiture électrique pour leur prochain véhicule, un chiffre en baisse de 10 points par rapport à 2024. La majorité (62 %) prévoit de continuer à utiliser des véhicules thermiques. Cette réticence s’explique par plusieurs facteurs, notamment le prix élevé des véhicules électriques, qui reste le principal obstacle pour 71 % des sondés. Seuls 8 % des Belges seraient prêts à dépenser plus pour un véhicule électrique par rapport à un modèle thermique.

Bien que 43 % des Belges aient remarqué une augmentation du nombre de points de charge publics, ils estiment que cette infrastructure reste insuffisante. Le manque de stations de recharge (39 %) et la difficulté de recharger à domicile sont donc des préoccupations majeures.

« Dangereux »

La “dangerosité” perçue des véhicules électriques, comme les risques de feu de batterie, est un obstacle croissant, mentionné par 26 % des répondants. La crise énergétique et la diminution du pouvoir d’achat influencent également les décisions d’achat. La situation géopolitique et économique mondiale pourrait avoir des répercussions supplémentaires sur le comportement des consommateurs.

Pour encourager l’achat de véhicules électriques, plusieurs incitations sont envisagées. Un prix d’achat moins élevé est le principal incitant pour 34 % des Belges, bien que cette motivation soit en baisse par rapport à l’année précédente. Un soutien financier accru de la part du gouvernement pourrait encourager 21 % des sondés à franchir le pas. Une meilleure infrastructure routière et un accès facilité aux points de charge pourraient inciter 26 % des répondants.

Les véhicules d’occasion pas populaires

L’autonomie et la qualité des véhicules électriques d’occasion sont également des points de préoccupation. L’achat de véhicules électriques d’occasion reste en effet peu populaire, avec 71 % des Belges réticents à cette idée. Les principales préoccupations concernent l’état de la batterie (46 %) et une méfiance générale envers les véhicules d’occasion (41 %). Cependant, pour ceux qui sont intéressés, le principal motif est le budget (85 %).

La transition vers les véhicules électriques en Belgique est en cours, mais elle fait face à de nombreux défis, peut-on conclure du Baromètre. Les jeunes et les habitants des zones urbaines sont les plus enclins à adopter ces nouvelles technologies, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour convaincre les autres segments de la population.  

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