La fin des hausses des prix des billets d’avion en 2024 ?
Ces deux dernières années étaient marquées par d’importantes hausses des prix dans le monde de l’aviation. Mais en 2024, un retour à la normale et à une situation plus clame s’annonce. Des baisses des prix des billets seraient même à l’horizon.
La hausse des prix des billets d’avion a fait parler d’elle, depuis la pandémie. Le secteur a rencontré des difficultés à répondre à la demande, à cause de pénuries de main d’oeuvre. De nombreux vols ont dû être annulés (pour cause de grève, aussi). Cela, avec la hausse des prix de l’énergie et l’impact de la guerre en Ukraine sur l’espace aérien (certaines routes, notamment Europe – Asie, ont dû être détournées), a fait augmenter les prix. Plus que l’inflation, même.
Après tout cela, que réserve 2024 aux voyageurs ? La nouvelle année devrait se faire sous de meilleurs augures : ce serait un retour au calme, une normalisation et stabilisation, selon un tour de table de CNBC. “2024 devrait marquer la fin des augmentations annuelles spectaculaires qui ont caractérisé la reprise entre 2021 et 2023”, estime l’IATA (Association internationale du transport aérien).
Demande moins explosive
Le nombre de vols (40 millions contre près de 39) et de passagers (4,7 contre 4,5 milliards) devrait dépasser celui de 2019, selon les estimations du secteur. Ce qui devrait conduire à un équilibre avec la demande, qui elle sera moins forte. Le secteur s’attend aussi à la fin de ce qu’on appelait les vacances de la revanche : une nécessité absolue de partir, car on était resté cloîtré chez soi ou dans son pays pendant de longs mois.
Comment cela devrait-il alors se refléter sur les prix ? Là, les avis divergent. Mais de légères baisses des prix seraient possibles, de l’ordre de 1% à l’échelle mondiale, selon BCD Travel. Pour des vols vers l’Asie notamment, on pourrait s’attendre à des baisses de jusqu’à 4%, par rapport à 2023. Pour Global Business Travel d’American Express, les prix resteraient identiques ou augmenteraient légèrement, surtout à l’échelle régionale, mais une légère baisse serait possible pour les vols longs courriers (notamment vers l’Asie).
Mais pour FCM Consulting, une hausse des prix entre 3 et 7% seraient à prévoir. En cause : les prix du carburant et les coûts d’adaptation aux politiques durables, tout comme la modernisation de la flotte. Sinon, le secteur souligne aussi la hausse des salaires et le potentiel grand retour des voyages d’affaires comme éléments qui pourraient garder les prix élevés.
Ces évolutions ne sont bien sûr que des moyennes. Des baisses plus fortes sont possibles, si la demande venait en effet à ralentir et que les compagnies veulent remplir les avions, à coups de promotions ou autres. Ryanair a par exemple déjà annoncé réduire ses prix, car les intermédiaires ne proposent plus ses billets.
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