Europe : pas encore d’accord sur le dixième paquet de sanctions contre la Russie

Ursula von der Leyen

Les ambassadeurs des 27 États-membres de l’Union européenne n’ont pas réussi à s’accorder mercredi sur un dixième paquet de sanctions contre la Russie à la suite de l’invasion de l’Ukraine, mais ont enregistré des progrès dans leurs discussions, tout en décidant de prolonger de six mois les sanctions déjà en vigueur, a-t-on appris de source européenne.

Leurs pourparlers reprendront jeudi après-midi, avec l’intention de trouver un accord avant vendredi, date du premier anniversaire de la guerre en Ukraine. Selon un diplomate européen, certains points plutôt techniques doivent encore être clarifiés, comme les exigences de déclaration et le quota d’importation de certaines marchandises. Mais un accord devrait être trouvé rapidement jeudi après d’ultimes négociations entre ambassadeurs.

Ce dixième paquet de sanctions devrait une nouvelle fois toucher le secteur financier russe, imposer de nouvelles restrictions commerciales – touchant 28 autres entités au total – et viser individuellement 62 nouveaux collaborateurs du régime du président Vladimir Poutine, selon le site EUobserver. La Commission européenne estime le volume de ce paquet à onze milliards d’euros.

Une prolongation de six mois

Les 27 ambassadeurs, réunis au sein du Coreper (comité des représentants permanents des États-membres de l’UE), se sont par contre accordés mercredi sur la prolongation de six mois des mesures restrictives actuelles contre la Russie. La liste des personnes et des entités sanctionnées est restée inchangée. La vice-Première ministre ukrainienne Ioulia Sviridenko s’est adressée mercredi matin au Coreper.

Selon le site d’information Politico Europe, elle a préconisé d’inclure l’industrie nucléaire russe dans les sanctions, par l’intermédiaire de la société d’État Rosatom. Selon ce média, l’adoption du dixième paquet de sanctions a été bloquée par la Hongrie en début de semaine. Le Premier ministre nationaliste Viktor Orban entretient de bonnes relations avec le président Poutine en dépit de la guerre en Ukraine. Les 27 États membres doivent donner leur feu vert à l’unanimité avant que de nouvelles sanctions puissent entrer en vigueur.

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